Les discussions commerciales entre le Canada et les États-Unis prennent forme. Suite à la rencontre entre le Premier ministre Mark Carney et le président Donald Trump, une approche en deux étapes émerge. Cette méthode pourrait permettre de traiter rapidement certains irritants avant d'aborder des questions plus complexes l'année prochaine.
La première phase des négociations vise à apaiser les tensions liées aux tarifs et à stabiliser les relations commerciales. Cela s'inscrit dans le cadre plus large de la relation de sécurité entre le Canada et les États-Unis. Cette approche permet aux deux parties d'éviter un examen formel du CUSMA, qui ne doit commencer légalement qu'à partir de l'année prochaine.
Les commentaires de Trump laissent entendre qu'il n'est pas nécessairement attaché à maintenir le CUSMA comme un accord trilatéral. Cela soulève des questions sur la faisabilité technique d'accélérer le calendrier de négociation de cet accord. L'ambassadrice du Canada aux États-Unis a précisé que les discussions ne portent pas sur le CUSMA dans l'immédiat.
Les discussions se concentrent actuellement sur un arrangement bilatéral qui fonctionne pour les deux pays. Les responsables canadiens, y compris le ministre du Commerce, échangent avec leurs homologues américains pour établir un cadre de coopération. L'idée est de créer des accords qui répondent aux priorités de chaque pays sans se précipiter dans des négociations plus larges.
Les déclarations de Trump renforcent cette idée, car il semble privilégier des accords bilatéraux plutôt que des accords multinationaux. Cela change la dynamique des négociations, en mettant l'accent sur des solutions spécifiques à chaque pays.
Mark Carney a proposé de lier les questions commerciales à des discussions plus larges sur la sécurité. L'objectif principal est de protéger les biens canadiens des tarifs imposés pour des raisons de sécurité nationale. Par exemple, le secteur pétrolier, qui est le principal produit d'exportation du Canada, pourrait bénéficier d'un accord garantissant des volumes spécifiques à des prix réduits.
Concernant l'industrie automobile, Carney a évoqué la possibilité de solutions pour répondre aux préoccupations de Trump sur les importations de pièces asiatiques. Des accords de clients privilégiés pourraient être envisagés pour des ressources essentielles, ce qui pourrait ressembler aux accords signés avec l'Allemagne.
Les négociations commerciales entre le Canada et les États-Unis s'annoncent complexes et stratégiques. En adoptant une approche en deux étapes, les deux pays cherchent à établir des relations commerciales plus solides tout en abordant des questions de sécurité. Ces discussions pourraient définir l'avenir des échanges entre les deux nations.