Suite à la décision des États-Unis de doubler les tarifs sur l'acier et l'aluminium, le Premier ministre Mark Carney a qualifié ces mesures de « injustifiées ». Bien qu'il ait promis une réponse, les détails de celle-ci restent flous. Cette situation a suscité des préoccupations au sein de l'industrie canadienne, notamment en Ontario, où la production d'acier est concentrée.
Carney a décrit les nouveaux tarifs comme « illégaux » lors d'une conférence de presse. Il a souligné que ces mesures étaient nuisibles non seulement pour l'industrie américaine, mais également pour celle du Canada. Il a précisé que son gouvernement prendrait « un certain temps » pour élaborer une réponse appropriée.
Le Premier ministre a également mentionné que les discussions avec les États-Unis étaient « intensives » et que l'action américaine était une mesure globale, non ciblée spécifiquement contre le Canada. Cette déclaration a été faite avant une réunion du caucus libéral, où la question des tarifs était à l'ordre du jour.
La pression monte sur le gouvernement fédéral pour qu'il réagisse rapidement. Le Premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a appelé à des tarifs de représailles immédiats. Il a proposé d'imposer un tarif supplémentaire de 25 % sur l'acier américain entrant au Canada. Ford a insisté sur le fait qu'il est crucial d'utiliser de l'acier canadien pour soutenir l'industrie locale.
Il a déclaré :
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que le président Trump nous écrase. »
Cette déclaration souligne l'urgence ressentie par les responsables politiques pour protéger les intérêts canadiens face à la montée des tarifs.
Catherine Cobden, PDG de l'Association canadienne des producteurs d'acier, a averti que ces nouveaux tarifs de 50 % signifiaient que le marché américain était de facto « complètement fermé » aux exportations canadiennes. Elle s'attend à des pertes d'emplois supplémentaires, aggravées par les précédents tarifs de 25 %.
Les entreprises canadiennes, bien qu'inquiètes, se disent prêtes à s'adapter. Keanin Loomis, président de l'Institut canadien de la construction en acier, a noté que l'industrie avait trouvé un « équilibre » temporaire après les premiers tarifs. Cependant, cette nouvelle augmentation complique la situation.
Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada, a annoncé que le taux d'intérêt clé resterait à 2,75 %. Il a décrit la guerre commerciale comme le « plus grand obstacle » à l'économie canadienne. Macklem a souligné que la situation pourrait s'aggraver si le conflit commercial n'était pas résolu rapidement.
Il a ajouté :
« Plus ces tarifs perdurent, plus l'incertitude pèse sur l'économie canadienne. »
Cette déclaration met en lumière les implications économiques potentielles des mesures tarifaires américaines sur le Canada.
La réaction du Canada face aux nouveaux tarifs douaniers américains reste à définir. Bien que le gouvernement ait exprimé son désaccord, les mesures de représailles ne sont pas encore claires. La situation évolue rapidement, et le gouvernement canadien doit agir pour protéger son industrie et ses travailleurs.