
Le défaillance massive du dépistage du cancer du sein a provoqué une crise majeure au sein du Service Andalou de Santé (SAS). Le gouvernement de Juanma Moreno a rapidement réagi en remplaçant sa conseillère de la Santé, Rocío Hernández, et en adoptant des mesures urgentes pour résoudre le problème détecté dans la gestion des informations et des tests diagnostiques.
La Junta a annoncé un plan de choc de 12 millions d'euros pour remédier à cette situation. Avant la fin de novembre, environ 2 000 femmes seront soumises à de nouveaux tests, tels que des mamographies et des écographies, afin de confirmer ou d'écarter la maladie. De plus, le SAS a décidé de réduire le délai de suivi des lésions douteuses de un an à six mois.
Ces actions visent à restaurer la confiance des patientes dans le système de santé. Toutefois, il reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour rassurer les femmes concernées. La situation actuelle soulève de nombreuses questions sur l’efficacité du système de dépistage.
En Andalousie, toutes les femmes âgées de 49 à 71 ans sont censées recevoir une convocation pour une mamographie tous les deux ans. L’objectif de ce programme est de détecter le cancer à un stade précoce, améliorant ainsi le pronostic. Cependant, la participation reste autour de 70-75%, avec une couverture d'environ 80% de la population ciblée.
Le gouvernement andalou prévoit d'étendre progressivement la tranche d'âge du programme. À partir de 2027, toutes les femmes de 45 à 75 ans devraient être incluses, augmentant ainsi la charge de travail diagnostique. En effet, le nombre de mamographies réalisées a considérablement augmenté au cours des dernières années.
Actuellement, les femmes ayant subi une mamographie peuvent recevoir trois types de résultats : négatif, positif ou "lésion probablement bénigne". Les résultats négatifs sont généralement communiqués rapidement, tandis que les positifs mènent à des examens supplémentaires. Cependant, les résultats non concluants n'étaient pas toujours communiqués aux patientes, ce qui a suscité des inquiétudes.
Le nouveau protocole modifié garantit que toutes les femmes seront informées, quel que soit le résultat. De plus, le délai entre un résultat non concluant et un suivi sera désormais de six mois, afin d'améliorer la réactivité du système.
La version officielle du SAS indique que de nombreuses femmes ignoraient que leur résultat était "non concluant". Cependant, des cas de femmes n'ayant jamais été informées ou convoquées ont été signalés. Certaines ont découvert leur état un an plus tard, par d'autres voies. La crise a également mis en lumière des retards dans les tests diagnostiques.
Les enquêtes menées par la Fiscalité et le Défenseur du Peuple Andalou devraient clarifier les causes de ces défaillances. Il est crucial de distinguer les problèmes systémiques des erreurs de pratiques médicales.
La crise du dépistage du cancer du sein en Andalousie a révélé des lacunes significatives dans le système de santé. Les mesures d'urgence mises en place visent à restaurer la confiance des patientes et à améliorer la communication des résultats. Cependant, il est essentiel que le SAS continue de surveiller et d'évaluer l'efficacité de ces changements pour assurer la sécurité et le bien-être des femmes concernées.