En Charente-Maritime, l’association Avenir Santé Environnement demande une extension des registres des cancers à l’ensemble de la France. Actuellement, ces registres ne couvrent que 25 % du territoire. Son porte-parole, Franck Rinchet-Girollet, insiste sur le fait que ces outils doivent être actualisés en temps réel pour alerter efficacement la population.
Les travaux menés en Charente-Maritime par le Registre général des cancers du Poitou-Charentes ont suscité des réactions vives. À Saint-Vivien et L’Houmeau, deux communes près de La Rochelle, des chiffres alarmants concernant les cancers pédiatriques ont été révélés. Entre 2008 et 2022, Saint-Vivien a enregistré cinq cas pour un cancer attendu.
Vincent Demester, le maire de Saint-Vivien, a reçu de nombreux retours de ses administrés, oscillant entre émotion et inquiétude. Il déplore d'avoir appris ces nouvelles par la presse plutôt que par les autorités. Pour répondre à cette situation, il prévoit d'organiser une réunion publique pour informer les habitants.
Le maire compte également demander à l’agglomération de La Rochelle d’installer un capteur pour mesurer la qualité de l’air et la présence de pesticides. Il souhaite obtenir la même qualité d’information que celle fournie à Montroy, une autre commune déjà équipée.
À L’Houmeau, cinq cas de cancers pédiatriques ont été observés pour 1,8 cancer attendu. Bien que les effectifs soient faibles, ces résultats inquiètent les scientifiques et le maire, Jean-Luc Algay. Il a écrit à l’Agence régionale de santé pour obtenir plus d’informations, mais reste sans réponse.
Jean-Luc Algay exprime son inquiétude face à l’augmentation des cancers chez les jeunes. Il prévoit d'écrire à la préfecture de la Charente-Maritime pour obtenir des éclaircissements. De plus, L’Houmeau a engagé des démarches pour racheter des terres agricoles afin de protéger la population des pesticides.
Fondée en 2018 suite à des cas de cancers pédiatriques inexpliqués, l’association Avenir Santé Environnement dénonce une absence de réponse de l’État face à cette problématique. Son porte-parole appelle à une extension des registres des cancers, soulignant leur importance pour la recherche en santé environnementale.
Franck Rinchet-Girollet insiste sur le fait que ces registres doivent servir d’outils d’alerte. Après chaque nouveau cas, il est essentiel d'examiner s'il existe une sur-incidence locale et de déclencher des recherches appropriées pour comprendre les causes sous-jacentes.
La situation des cancers pédiatriques en Charente-Maritime soulève de nombreuses inquiétudes. Les autorités locales et les associations appellent à une mobilisation urgente pour obtenir des réponses et protéger la santé des jeunes. L'extension des registres des cancers à l'ensemble du territoire français semble être une étape cruciale dans cette lutte.