Des responsables canadiens de la sécurité ont signalé une opération de répression étrangère visant le candidat conservateur Joe Tay, qui s'oppose aux politiques du gouvernement chinois. Cette opération utilise des affiches "recherché" et des commentaires dénigrants à son encontre, particulièrement sur les réseaux sociaux.
Tay, candidat dans la circonscription de Don Valley North à Toronto, est connu pour son opposition aux actions du gouvernement chinois. L'année dernière, la police de Hong Kong a émis des mandats d'arrêt contre six activistes, dont Tay, avec des primes atteignant environ 185 000 $ pour des informations menant à leur arrestation.
Lors d'une conférence de presse, des responsables ont évoqué deux tendances significatives concernant Tay pendant la période électorale. Laurie-Anne Kempton, assistante secrétaire au cabinet pour les communications, a souligné l'amplification inauthentique et coordonnée du contenu lié à la prime de Hong Kong et au mandat d'arrêt contre Tay.
Cette amplification a été observée lorsque plusieurs comptes ou plateformes ont publié ou interagi avec du contenu à des moments similaires, parfois à quelques secondes d'intervalle. Cela augmente le volume de contenu en ligne, rendant plus probable l'exposition des utilisateurs à ces informations amplifiées.
Selon Kempton, confirmer la source d'une opération en ligne peut nécessiter du temps et une analyse approfondie, car les acteurs malveillants cachent souvent leurs traces. Un des comptes Facebook impliqués dans l'activité liée à Tay est historiquement connecté aux autorités gouvernementales chinoises.
De plus, une seconde tendance a été identifiée : la censure de certains termes de recherche, notamment le nom de Tay en chinois simplifié et traditionnel sur des plateformes sociales utilisées par des Canadiens. Cela démontre l'impact cumulatif de cette répression sur le processus démocratique.
Les responsables ont affirmé qu'un panel de hauts fonctionnaires surveillant les élections a conclu que cette activité en ligne ne nuit pas à la capacité du Canada de tenir un vote libre et équitable. Cependant, il est crucial que les électeurs soient conscients de ce type d'activité.
Kempton a également noté que des représentants du Parti conservateur ont été informés de cette opération de répression. Les autorités ont contacté les plateformes de réseaux sociaux pour leur signaler ces découvertes et les avertir sur d'éventuelles violations de leurs conditions de service.
Cette opération de répression ciblant Joe Tay met en lumière les défis auxquels sont confrontés les candidats s'opposant aux politiques du gouvernement chinois. Les électeurs doivent rester vigilants face à ces manœuvres visant à influencer le processus démocratique au Canada.