Roumanie : Rejet du recours du candidat nationaliste à la présidentielle
Résultats de l'élection présidentielle en Roumanie
Le dimanche, George Simion a été battu au second tour de la présidentielle. La Cour constitutionnelle a annoncé le rejet du recours qu'il avait déposé après sa défaite. Ce recours visait à annuler les élections remportées par le maire pro-européen de Bucarest.
Décision de la Cour constitutionnelle
La juridiction a déclaré, dans un communiqué, que sa demande d'annulation des élections était infondée. Elle a rejeté la requête à l'unanimité. George Simion a réagi en accusant la Cour de mener un coup d'État.
Il a exhorté ses partisans à se battre et à le rejoindre dans les semaines à venir. Cette réaction montre son refus d'accepter les résultats du scrutin.
Contexte de l'élection
Ce scrutin était crucial pour l'avenir de la Roumanie, un pays de 19 millions d'habitants. Le président dispose du pouvoir de nommer des responsables à des postes clés et de participer aux sommets de l'UE et de l'Otan.
George Simion, souverainiste de 38 ans, admirateur de Donald Trump, a obtenu 46,4% des voix. Son rival, Nicusor Dan, a recueilli 53,6% des suffrages, soutenant l'aide militaire à l'Ukraine.
Accusations d'ingérences extérieures
Après sa défaite, Simion a déposé une requête pour annuler le scrutin, évoquant des ingérences extérieures de la France et de la Moldavie. Bien qu'il ait reconnu que sa demande avait peu de chances d'aboutir, il a affirmé disposer de preuves irréfutables.
Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a soutenu Simion, accusant les services secrets français d'avoir tenté de bannir les voix conservatrices en Roumanie. La France a fermement rejeté ces allégations.
Réactions officielles
Le président par intérim, Ilie Bolojan, a appelé au respect de la volonté du peuple. Il a souligné l'écart important de voix entre les candidats et le taux de participation élevé. Aucun incident n'a été signalé lors du scrutin.
La Commission électorale a également réfuté les accusations de Simion, les qualifiant de sans fondement. Ces accusations visent à saper la confiance des citoyens dans les institutions de l'État.
Contexte politique en Roumanie
La confiance des citoyens a déjà été ébranlée par l'annulation d'un précédent scrutin, décision rare. Cela a plongé la Roumanie dans une crise politique depuis la chute du communisme en 1989.
Un candidat quasi inconnu, Calin Georgescu, avait remporté le précédent scrutin, mais il a été exclu de cette élection. Il espérait devenir Premier ministre si George Simion avait été élu.
Conclusion
Les résultats de cette élection présidentielle en Roumanie marquent un moment décisif pour le pays. Les tensions politiques et les accusations d'ingérence extérieure continuent de façonner le paysage politique. L'avenir de la Roumanie dépendra des décisions et des réactions de ses leaders face à cette situation.
