Les élections fédérales de 2025 ont été marquées par un tournant significatif pour les candidats autochtones. Douze personnes issues des Premières Nations, Inuit ou Métis ont été élues ou sont en tête dans les circonscriptions du Canada. Cette situation témoigne d'un engagement croissant des électeurs autochtones et d'un changement dans le paysage politique canadien.
Les résultats des élections montrent une transformation dramatique pour le Parti libéral de Mark Carney, qui semblait en difficulté auparavant. Les circonscriptions du Nord, où se trouve une forte population autochtone, ont joué un rôle clé dans cette victoire. La mobilisation des électeurs autochtones a été déterminante pour renverser la tendance électorale.
Dans la province du Québec, l'ancienne grande cheffe Mandy Gull-Masty a réussi à battre le Bloc Québécois dans la circonscription d'Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, une région auparavant dominée par le NPD. En Manitoba, Rebecca Chartrand a également remporté une victoire significative contre une députée du NPD, soulignant l'importance du vote autochtone.
Les résultats des élections ont mis en lumière la chute cataclysmique du NPD, qui a perdu plusieurs sièges. Les libéraux et les conservateurs ont bénéficié de cette dynamique, avec plusieurs candidats autochtones élus. Les conservateurs, qui n'avaient qu'un seul député autochtone lors du dernier Parlement, en comptent maintenant trois.
Les victoires des conservateurs incluent Ellis Ross, un ancien chef de la Nation Haisla, qui a battu le candidat du NPD dans une circonscription détenue par ce dernier depuis 2004. Cela montre un changement significatif dans le soutien électoral des communautés autochtones.
Cindy Woodhouse Nepinak, cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations, a souligné que les électeurs autochtones sont motivés par des enjeux similaires à ceux des non-autochtones. Des questions comme le commerce, l'économie et la sécurité sont cruciales pour eux. Elle a affirmé que la situation actuelle est perçue comme une menace pour les Premières Nations.
Des enjeux tels que la police, l'accès à l'eau potable et l'éducation sont également au cœur des préoccupations. Les libéraux, en entrant dans un rare quatrième mandat, devront prouver leur engagement envers les promesses faites aux communautés autochtones.
Le Grand Chef Alvin Fiddler, représentant de la Nishnawbe Aski Nation, a félicité Carney pour sa victoire. Cependant, il a également mis en garde contre les intrusions non désirées sur les territoires autochtones. Les promesses de développement énergétique doivent être équilibrées avec le respect des traités.
Les enjeux soulevés par les leaders autochtones indiquent que les relations entre le gouvernement et les communautés autochtones doivent évoluer. La vigilance sera de mise dans les premiers 100 jours du nouveau gouvernement pour s'assurer que les promesses sont tenues.
Les élections de 2025 ont été un moment charnière pour les candidats autochtones au Canada. Avec un nombre record d'élus, les voix autochtones se font entendre plus fort que jamais. Les résultats soulignent l'importance de l'engagement politique dans les communautés autochtones et la nécessité d'une représentation significative au sein du gouvernement.