
La politique valencienne traverse une période de grande incertitude. Tous les acteurs impliqués reconnaissent que la partie ne se joue pas seulement à Valence. En effet, la stratégie s’étend désormais à Madrid. La démission de Carlos Mazón en tant que président de la Generalitat a poussé les dirigeants du PP et de Vox à réagir rapidement.
Actuellement, Mazón reste en fonction, tout comme son gouvernement, malgré une troisième remodelation de son équipe. Le premier contact entre Alberto Núñez Feijóo et Santiago Abascal a eu lieu pour discuter de l'avenir de la Communauté valencienne, sans toutefois dévoiler de noms pour remplacer Mazón.
Cela signifie que les deux partis sont prêts à négocier pour trouver un candidat à la présidence de la Generalitat. Le PP, sans majorité absolue, dépend de Vox pour avancer. De plus, au début de cette partie, personne ne veut révéler ses intentions.
Le PP valencien a récemment proposé un candidat, Vicent Mompó, qui n’a pas été bien reçu par Génova, qui préfère María José Catalá. Une troisième voie, représentée par Juanfran Pérez Llorca, est également envisagée. Les trois candidats ont décidé de prendre du recul pour éviter de se brûler avant le début des négociations.
Parmi les candidats, Pérez Llorca semble avoir le plus de chances de mener le premier assaut. Sa position de député et sa bonne relation avec Vox le placent en tête des favoris du PPCV. En tant que secrétaire général, il pourrait tenter une investiture sans passer par des élections.
Cependant, hier, Pérez Llorca a choisi de ne pas se présenter aux Cortes, où il devait assister en tant que porte-parole du PP. Pendant ce temps, Catalá a une nouvelle fois écarté sa candidature pour succéder à Mazón, affichant une attitude respectueuse envers le processus.
La possibilité d'une candidature de Catalá est perçue comme risquée, notamment à cause des manœuvres des barons provinciaux pour soutenir Mompó. La démission de Mazón a déjà intensifié les pressions sur Génova pour écarter cette option.
Mompó a tenu à clarifier qu'il n'a pas cherché à contrecarrer les décisions de Génova, affirmant : « Ni me suis postulé ni rien de semblable. Je serai là où le parti me demandera ». Pendant ce temps, Vox à Valence continue de nier toute conversation officielle avec le PP.
Malgré les tensions, Mazón a procédé à une nouvelle remodelation de son Consell, officialisant le départ de Francisco José Gan Pampols, remplacé par Vicente Martínez Mus en tant que vice-président. « Nous continuons à fonctionner », affirment les membres du Consell.
Les appels à des élections anticipées se font entendre, notamment de la part du PSOE et de Compromís. Vox se dit « prêt » en cas de déclenchement d’élections anticipées, ajoutant une couche supplémentaire à la complexité de la situation politique actuelle.
La situation politique en Valence est marquée par des incertitudes et des manœuvres stratégiques. Les acteurs politiques doivent naviguer avec prudence dans un environnement en constante évolution. Les négociations à venir détermineront la direction future de la Generalitat et de la communauté valencienne.