Le cardinal Pablo Virgilio David, affectueusement surnommé Ambo, est désormais connu comme "l'autre Philippin". Sa montée en puissance le positionne comme un candidat sérieux parmi les "outsiders". Ces derniers, moins exposés, peuvent rivaliser avec les favoris du conclave. Alors que Luis Antonio Tagle, surnommé le "Francisco asiatique", attirait l'attention, David a captivé l'auditoire lors de la Congrégation Générale.
À 66 ans, David a été nommé président de la Conférence Épiscopale des Philippines en décembre. Ce pays, avec une forte population catholique, est le troisième au monde après le Brésil et le Mexique. Polyglotte, il parle cinq langues : tagalog, espagnol, italien, français et anglais, et possède une solide formation théologique.
Durant une décennie, il a été un fervent défenseur de la justice sociale, dénonçant les violations des droits humains sous le régime de Rodrigo Duterte. Il a même lancé un programme national de réhabilitation pour les toxicomanes, démontrant son engagement envers les plus vulnérables.
Récemment, David a exprimé des préoccupations sur l'instinct de conservation au sein de l'Église. Il a appelé à une vision de fraternité humaine, de dignité et de responsabilité écologique, en phase avec les idées du Pape François. Son discours incite à éviter le nostalgisme et à embrasser le changement.
Sa position a été renforcée par sa présence dans les médias, où il a réagi avec fermeté à une image de Donald Trump le représentant comme Pape. Il a déclaré : "Not funny, sir", soulignant son sens de l'humour et son engagement envers la vérité.
Un autre candidat de second plan, Robert Francis Prevost Martínez, est également en lice. Né à Chicago en 1955, il est polyglotte et agustien. En tant que préfet du Dicastère pour les Évêques, il est bien reconnu au sein de la curie. Sa position pourrait le rendre un candidat de choix pour poursuivre l'œuvre du Pape argentin.
Mario Grech, un Maltais, monte également en popularité parmi les cardinaux progressistes. Proche de Benoît XVI, ses opinions sur des sujets comme la représentation des femmes en curie ont évolué, suggérant un besoin d'un visage féminin pour l'Église.
Jean-Paul Vesco, archevêque d'Alger, a gagné en visibilité parmi les candidats. Avocat de formation, il a une longue expérience pastorale et a su se faire apprécier grâce à son charisme. Ses récentes déclarations ont mis en lumière la diversité des candidats, avec au moins une demi-douzaine considérés comme "papables".
Vesco a reconnu qu'il se retire de la compétition, mais sa présence souligne l'importance de la diversité au sein du conclave. Cela montre que les cardinaux cherchent à refléter une large gamme de perspectives pour le futur de l'Église.
Le conclave qui s'annonce sera déterminant pour l'avenir de l'Église catholique. Avec des candidats comme Pablo David et d'autres figures notables, les discussions sur la justice sociale, la responsabilité écologique et la diversité seront au cœur des débats. Ces enjeux sont cruciaux pour répondre aux défis contemporains auxquels l'Église doit faire face.