Le règlement de comptes survenu rue de Lisbonne a eu lieu alors que les forces de l'ordre étaient mobilisées par des incendies de poubelles. Ces feux semblaient avoir été allumés pour créer une diversion. Ce tragique événement a eu lieu le 6 mars dernier, dans la cité de l’Europe, où un homme de 28 ans a perdu la vie.
Trois mois après ce drame, cinq hommes, âgés de 19 à 25 ans, ont été interpellés les 15 et 16 juin à Aulnay-sous-Bois. Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris soupçonnent ces individus d'avoir participé à l'assassinat. L'homme tué était inconnu des services de police, ce qui complique l'enquête.
Cette nuit-là, vers 00h30, les policiers ont été appelés pour des incendies dans le quartier de la Rose des Vents. Huit poubelles et trois voitures étaient en flammes, tandis que plusieurs caméras de surveillance avaient été dégradées. Pendant ce temps, deux tireurs se sont dirigés vers les dealers de cannabis.
Au 11, rue de Lisbonne, les tireurs ont ouvert le feu avec des armes automatiques. Deux jeunes hommes ont été touchés. Lorsque les secours sont arrivés, l'un d'eux était déjà en arrêt cardiorespiratoire. Malgré les efforts des secouristes, il a été déclaré décédé.
L'autre victime, âgée de 25 ans, a subi une grave blessure à l'épaule. Il a été transporté à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et a été opéré avec succès. L'enquête a révélé qu'un fusil d'assaut Kalachnikov avait été retrouvé à proximité des lieux des tirs.
Un témoin a signalé qu'un des tireurs avait pris la fuite à bord d'une Citroën C3 rouge. Ce véhicule a été intercepté par les policiers de la brigade anticriminalité. Le conducteur, un homme de 19 ans, a été arrêté après avoir jeté un pistolet-mitrailleur Uzi au sol.
Connu des services de police pour des infractions liées au port d'arme et à la conduite sans permis, il a été mis en examen et incarcéré. Les investigations ont permis d'identifier d'autres complices, qui ont également été arrêtés.
Les investigations techniques menées par la brigade criminelle ont permis de dresser un tableau des auteurs et complices impliqués. Ces derniers ont été interpellés à leur domicile à Aulnay-sous-Bois, puis placés en garde à vue.
Aucune information n'a filtré concernant les déclarations faites lors de leurs auditions. Le parquet de Bobigny n'a pas répondu aux demandes d'informations sur l'évolution de cette affaire. La situation reste donc tendue dans le quartier, où la peur s'est installée.
Ce règlement de comptes tragique à Aulnay-sous-Bois a mis en lumière les enjeux de la criminalité dans la région. Les arrestations récentes montrent que les forces de l'ordre continuent de lutter contre ce fléau. Les conséquences de ces actes violents pèsent lourdement sur la communauté locale.