
Le 3 décembre, une opération a conduit à l'arrestation de deux conducteurs d'un go-fast dans la Drôme. Contrairement aux jeunes recrues généralement impliquées dans le narcotrafic moderne, ces hommes sont âgés de 55 et 61 ans. Leur profil rappelle plutôt celui de retraités du banditisme lyonnais, connus des services de police.
Les deux suspects ont été interceptés sur l'autoroute alors qu'ils transportaient 200 kg de résine de cannabis en provenance d'Espagne. Ce cas illustre un scénario classique de go-fast, où des convois rapides livrent de la drogue, mais avec un twist générationnel inattendu.
L'affaire commence le 2 décembre, lorsque les enquêteurs de l'Office antistupéfiants (OFAST) de Lyon reçoivent une information cruciale. Un chargement de cannabis doit remonter d'Espagne vers Lyon. Les investigations révèlent l'utilisation d'un SUV Peugeot 5008, volé à Saint-Étienne et muni d'une fausse plaque d'immatriculation.
Le lendemain, le véhicule est repéré à Banyuls, près de la frontière espagnole. Un dispositif de surveillance est mis en place. Les enquêteurs identifient également un fourgon Opel Vivaro servant d'ouvreur, chargé de détecter les contrôles routiers.
À 21h20, le Peugeot, rempli de cannabis, arrive au péage de Tain-l'Hermitage. Le conducteur est interpellé sans résistance. Quelques minutes plus tard, le fourgon ouvreur est également arrêté à Gervans. Dans le coffre du SUV, les enquêteurs découvrent cinq valises contenant les 200 kg de résine de cannabis.
En garde à vue, les deux hommes affirment avoir été recrutés par un tiers dont ils cachent l'identité. Ce dernier leur aurait fourni le véhicule volé en échange d'une rémunération de 4 000 à 5 000 euros chacun pour ce trajet risqué.
Déférés le 6 décembre, les deux hommes sont placés en détention provisoire. Ils doivent comparaître le 8 décembre devant le tribunal correctionnel de Lyon. Cette affaire s'inscrit dans un contexte où l'office anti-stupéfiant a intensifié ses efforts, réalisant de nombreuses saisies de cannabis sur les axes autoroutiers du Sud-Est.
Par exemple, l'antenne OFAST de Lyon a surveillé un trafic acheminant 500 kg de cannabis depuis l'Espagne vers Saint-Étienne, entraînant des arrestations massives.
Cette affaire met en lumière l'évolution du narcotrafic en France, où des individus plus âgés s'impliquent dans des opérations risquées. Les efforts des autorités pour contrer ce phénomène semblent porter leurs fruits, comme en témoignent les nombreuses saisies récentes. Le suivi de ces affaires reste crucial pour la lutte contre le trafic de drogue.