
Jon Leeder, un homme de 41 ans, prend du cannabis médical quotidiennement pour gérer son anxiété. Bien qu'il travaille pour l'un des plus grands employeurs du pays, il craint le jugement des autres. Ce témoignage met en lumière les défis auxquels font face les patients utilisant le cannabis à des fins médicales.
Chaque matin, Jon commence sa journée par un petit déjeuner suivi de sa dose de cannabis avant de se rendre au travail. Il admet qu'il avait des appréhensions à l'idée que ses collègues le considèrent comme un stoner paresseux. En effet, la stigmatisation entourant le cannabis reste forte, même pour ceux qui en ont besoin pour des raisons médicales.
De nombreux patients, comme Devon McCarthy, ressentent une peur intense lorsqu'ils parlent de leur usage de cannabis. Ils craignent d'être jugés ou de perdre leur emploi. Cette situation soulève des questions sur la perception sociale du cannabis médical et son acceptation dans le milieu professionnel.
Depuis que la loi a changé en 2018, les prescriptions de cannabis médical sont devenues possibles, mais restent rares dans le système de santé publique. Les patients doivent consulter des spécialistes pour obtenir une prescription, et les effets secondaires potentiels sont encore débattus par les professionnels de santé.
Les patients paient souvent plusieurs centaines de livres par mois pour leur traitement. Beaucoup d'entre eux rapportent que le cannabis leur apporte des bénéfices semblables à ceux des antidépresseurs, mais ils doivent faire face à des restrictions et à des inquiétudes concernant leur statut légal.
Kat Turner, une autre patiente, vit également la peur au quotidien. Elle a été confrontée à des plaintes de ses voisins concernant l'odeur de cannabis. Cela l'a poussée à prendre des mesures pour cacher son usage, comme mettre des coussins devant sa porte. Elle souligne que la stigmatisation peut avoir un impact direct sur la vie des patients.
Les patients doivent constamment naviguer entre leur besoin de traitement et la crainte d'être mal jugés. Cette situation est exacerbée par des expériences négatives, comme celles vécues par Kat lorsqu'elle a tenté d'apporter son cannabis à l'hôpital.
Malgré les défis, certains patients comme Shash Appan rapportent des améliorations significatives dans leur qualité de vie. Pour elle, le cannabis a réduit ses terreurs nocturnes et lui a permis de profiter de concerts et festivals. Elle a constaté que les effets secondaires étaient gérables par rapport à ceux des médicaments traditionnels.
Les témoignages de ces patients montrent que le cannabis médical peut offrir des solutions efficaces pour des conditions comme le PTSD et la fibromyalgie. Cependant, la perception sociale et les restrictions légales continuent de poser des problèmes majeurs.
Les expériences de Jon et Kat soulignent la complexité de l'usage du cannabis médical en Grande-Bretagne. Bien que certains patients trouvent un soulagement, la stigmatisation et les craintes liées à la légalité demeurent des obstacles importants. Il est crucial d'améliorer la compréhension et l'acceptation du cannabis médical pour soutenir ceux qui en ont réellement besoin.