Un caporal des Forces canadiennes a été acquitté des accusations de confinement forcé et d'agression sexuelle lors d'un procès devant la Cour de justice de l'Ontario à Barrie, en Ontario. Ce verdict a été rendu par le juge Robert Gattrell, qui a souligné des incohérences dans les témoignages des deux parties.
Le juge Gattrell a indiqué qu'il avait des préoccupations concernant la crédibilité des preuves fournies par le caporal Oleksii Silin et la plaignante Elle Jaszberenyi. Bien qu'il ait reconnu des problèmes de crédibilité, il a précisé que cela ne devait pas se réduire à un conflit de crédibilité entre les deux témoins. Il a insisté sur le fait que le procureur devait prouver les accusations au-delà de tout doute raisonnable.
Dans cette affaire, le procureur n'a pas réussi à satisfaire cette exigence. Gattrell a déclaré : "Étant donné les préoccupations de crédibilité concernant le témoignage de la plaignante, le tribunal serait prudent avant de fonder des condamnations sur ces éléments de preuve."
Elle Jaszberenyi, ancienne soldate des Forces canadiennes, a affirmé que Silin l'avait forcée dans un placard à balais sur la base des Forces canadiennes à Borden en mai 2018. Silin a été accusé après que Jaszberenyi a déposé une plainte privée en octobre 2022, que le bureau du procureur a ensuite acceptée.
Jaszberenyi a choisi cette voie après que l'armée a refusé de poursuivre son allégation d'agression sexuelle suite à une enquête en 2018. Ses tentatives pour rouvrir le dossier par le biais de la Commission des plaintes du public contre la police militaire et de la Cour fédérale ont également échoué.
Après le verdict, Silin a ressenti un immense soulagement et a immédiatement contacté sa femme. Son avocat, Mitchell Worsoff, a déclaré : "Il méritait d'être acquitté. Je l'ai cru depuis le début." Silin espère maintenant pouvoir avancer dans sa carrière au sein des Forces canadiennes après cette épreuve.
Worsoff a également mentionné que Silin doit maintenant travailler à effacer le stigmatisation que cette affaire a laissée dans sa vie. "On ne peut jamais être indemnisé pour la souffrance émotionnelle que l'on endure pendant ce processus," a-t-il ajouté.
Elle Jaszberenyi n'était pas immédiatement disponible pour commenter le verdict. En général, les noms des plaignants dans des affaires d'agression sexuelle sont protégés par des interdictions de publication durant les procédures judiciaires. Toutefois, Jaszberenyi a demandé que l'interdiction soit levée pour son nom.
Ce procès met en lumière les défis auxquels sont confrontées les victimes d'agression sexuelle et les complexités du système judiciaire. Bien que des accusations aient été portées, l'acquittement de Silin souligne l'importance de la preuve et des normes judiciaires dans de telles affaires.