Après la mort du Pape François, des victimes dénoncent la présence au Vatican d'un cardinal accusé d'agressions sexuelles

Controverse autour du cardinal Juan Luis Cipriani

La présence au Vatican du cardinal Juan Luis Cipriani, accusé d’agression sexuelle, suscite des réactions vives. Des associations de défense des victimes de violences sexuelles dans l’Église ont exprimé leur indignation. Cette situation est d’autant plus préoccupante après la mort du pape François.

Accusations historiques

Juan Luis Cipriani, figure religieuse influente au Pérou, a été cardinal depuis 2001. Il est accusé d’avoir agressé un adolescent il y a plus de 40 ans. Après le décès de François, il s’est recueilli devant la dépouille du pape, malgré les accusations qui pèsent sur lui.

Des images le montrent en tenue ecclésiastique, alors que François lui avait interdit de porter ces vêtements après les révélations de 2018. Cette contradiction soulève des questions sur la gestion des accusations au sein de l’Église.

Réactions des associations de victimes

Le Réseau péruvien des survivants a déclaré que la présence de Cipriani au Vatican re-victimise les victimes. Cette situation envoie un message inquiétant sur les critères de choix du futur pape. Les associations de victimes estiment que la confiance dans l’Église est compromise.

En 2019, François avait imposé des mesures disciplinaires à Cipriani, y compris son exil du Pérou. Cependant, dans une lettre, le cardinal clame son innocence, affirmant qu’il n’a jamais commis d’abus.

Les conséquences des accusations

Bien qu’il ait dépassé l’âge de 80 ans et ne puisse participer au conclave, Cipriani a accès aux réunions préparatoires. Lors d’une de ces réunions, la lutte contre les violences sexuelles a été discutée comme une priorité pour le prochain pape. Toutefois, sa présence soulève des préoccupations sur la sincérité des réformes.

Anne Barrett Doyle, de l’ONG Bishop Accountability, a critiqué cette situation. Elle a souligné le décalage entre les discours de l’Église et les actes concernant les agressions sexuelles, ce qui alimente la méfiance.

Réformes insuffisantes

François a été reconnu pour ses efforts dans la lutte contre les violences sexuelles au sein de l’Église. Cependant, les réformes mises en place sont jugées insuffisantes par de nombreuses associations de survivants. La tolérance zéro est perçue comme un simple slogan tant qu’elle n’est pas intégrée dans le droit canon.

Matthias Katsch, survivant et militant, a exprimé son désaccord avec l'inefficacité des mesures actuelles. Les victimes continuent de réclamer des actions concrètes et durables.

Conclusion

La situation autour du cardinal Juan Luis Cipriani met en lumière les défis persistants au sein de l’Église catholique. Malgré les efforts de réforme, la présence de figures controversées au Vatican soulève des questions sur la véritable volonté de changement. Les victimes méritent une attention sincère et des actions concrètes pour restaurer la confiance.