Le conclave qui débute ce mercredi 7 mai pourrait être un moment charnière dans l'histoire de l'Église. Pour la première fois, une génération de cardinaux, à l'aise avec les réseaux sociaux, se réunira pour élire le successeur du pape François. Cet événement marque une évolution significative dans la manière dont l'Église interagit avec le monde moderne.
Depuis le décès du souverain pontife, les internautes ont été surpris de découvrir des selfies pris par des cardinaux, comme celui de l'archevêque de Tokyo, Isao Kikuchi. Ce selfie a été immortalisé en route vers le Vatican, une scène inimaginable lors du conclave de 2013, où les téléphones étaient rares.
À l'époque, les autoportraits étaient presque inexistants. Aujourd'hui, une large partie du collège électoral maîtrise les codes numériques. Ce changement d'époque témoigne d'une Église désireuse de dialoguer avec les jeunes générations.
Le pape François a ouvert la voie en qualifiant Internet de « don de Dieu » et en encourageant l'utilisation des technologies pour évangéliser autrement. Actuellement, la figure emblématique de cette transition est Luis Antonio Tagle, un cardinal philippin surnommé « Chito ».
Tagle est l'un des papabili les plus en vue, avec des centaines de millions d'abonnés sur Facebook et des vidéos populaires sur YouTube. Son utilisation des réseaux sociaux est un exemple frappant de la manière dont l'Église s'adapte à l'ère numérique.
Le collège cardinalice s'affiche sans complexe sur des plateformes telles qu'Instagram, Facebook et YouTube. Cependant, une exception notable est TikTok, où aucun cardinal ne semble officiellement actif. Cela soulève des questions sur l'avenir de la communication au sein de l'Église.
Il est possible que le prochain pape prenne l'initiative d'explorer cette plateforme. La capacité à s'engager avec les jeunes à travers des médias modernes pourrait être cruciale pour l'avenir de l'Église.
Le conclave actuel représente un tournant pour l'Église, alors qu'elle s'efforce de se moderniser et de rester en phase avec les réalités contemporaines. Les cardinaux, en particulier ceux familiers avec les réseaux sociaux, pourraient jouer un rôle clé dans cette transformation. L'avenir de l'Église dépendra en partie de sa capacité à dialoguer avec les jeunes générations.