Le Parti Libéral du Canada, dirigé par le premier ministre Justin Trudeau, a choisi Mark Carney comme nouveau leader. Ancien gouverneur des banques centrales, Carney n'a pas d'expérience politique. Son élection intervient alors que le parti semble en difficulté, avec des élections prévues cette année, sans date précise encore.
Carney fait face à un défi majeur : maintenir le parti au pouvoir en pleine crise, tant interne qu'avec les États-Unis. Trudeau devrait rester en fonction quelques jours pour faciliter la transition avant que Carney, sans siège au Parlement, ne devienne le 24ème premier ministre du Canada depuis 1867.
Mark Carney, âgé de 59 ans, a remporté près de 90% des voix lors des primaires. Il était le favori depuis le début, battant Chrystia Freeland, ancienne ministre des Finances. Cette dernière a démissionné après des désaccords avec Trudeau, notamment sur la gestion des tensions avec Donald Trump.
Dans son discours d'acceptation, Carney a souligné l'importance de défendre le Canada face aux attaques de Trump. "Canada ne sera jamais partie des États-Unis", a-t-il affirmé, un message fort qui a résonné auprès des électeurs.
Trudeau a annoncé sa démission en janvier, après dix ans au pouvoir, face à la montée du coût de la vie. Carney, bien qu'expérimenté, représente un choix risqué. Les libéraux se souviennent de l'échec avec Michael Ignatieff en 2009, un académicien respecté mais perdant.
Carney a insisté sur son expérience en gestion de crise, affirmant qu'il possède les compétences nécessaires pour naviguer dans cette situation difficile. "Je suis prêt à donner le meilleur de moi-même pour le Canada", a-t-il déclaré.
Maintenant, Carney doit fixer une date pour les élections, qui pourraient avoir lieu au plus tard le 20 octobre. Certains analystes estiment qu'il doit prendre son temps pour se faire connaître, tandis que d'autres pensent qu'il doit agir rapidement, surtout avec la pression de Trump.
Les sondages étaient défavorables aux libéraux, mais un sentiment nationaliste croissant a changé la donne. Le soutien à Carney a augmenté, car il est perçu comme un bon adversaire face à Trump, avec 43% des Canadiens le considérant comme le meilleur rival.
Le Parti Libéral, avec Carney à sa tête, espère renverser la tendance et regagner la confiance des Canadiens. En période de tensions géopolitiques, sa réputation en tant qu'économiste pourrait s'avérer cruciale. Les mois à venir seront déterminants pour l'avenir politique du Canada.