Dans la région de l'Eure, un événement tragique s'est produit récemment dans un étang du Bec-Thomas. Des carpes mortes ont été retrouvées en grande quantité, suscitant l'inquiétude des habitants et des autorités. Ce phénomène soulève des questions sur la santé de l'écosystème aquatique local.
Le vendredi 30 mai, un paysagiste, en train de débroussailler les abords de l’étang, a été choqué par la vue de plusieurs centaines de carpes en décomposition. Ces poissons flottaient à la surface, indiquant qu'ils étaient morts depuis au moins huit jours. Ce constat a été d'autant plus alarmant car le lieu est peu fréquenté.
Le propriétaire de l'étang, qui réside en région parisienne, n'a pas été informé plus tôt de cette situation. Il est donc crucial de comprendre les causes de cette mort massive de poissons, qui pourrait avoir des répercussions sur l'environnement local.
Luc Tison, chef de service de l’Office français de la biodiversité, a évoqué plusieurs hypothèses concernant cette hécatombe. Selon lui, un flux polluant lié aux nitrates, une hausse de la température de l’eau, ou un manque d’oxygène pourraient être à l'origine de cette tragédie. Toutefois, il penche pour l'hypothèse d'un manque d'oxygène ponctuel.
Lors de sa visite, Tison a remarqué des carpes vivantes ne montrant aucun signe de détresse. Cela indique que l'événement mortel était terminé, mais la situation reste préoccupante pour la vie aquatique de l’étang.
Le constat est sans appel : le maintien de la vie aquatique dans cet étang est de plus en plus délicat. D'une superficie d'environ 1,5 hectares, l'étang est très envasé et envahi d’algues. Ces conditions rendent la survie des poissons, même des carpes réputées résistantes, de plus en plus difficile.
Luc Tison souligne également qu'une surpopulation de poissons pourrait avoir aggravé la situation. Ce phénomène a déjà été observé dans d'autres étangs, ce qui alerte sur la nécessité de surveiller l'équilibre écologique de ces milieux.
Face à cette situation, le maire du Bec-Thomas a voulu rassurer la population. Jean-Luc Flambard a affirmé qu'il n'y avait pas d'inquiétude à avoir, grâce à l'intervention rapide de l'Office français de la biodiversité et de la DDTM. Ces organismes ont pris des mesures préventives pour éviter une pollution supplémentaire.
Parmi les mesures, l'évacuation rapide des cadavres de poissons est primordiale. Le propriétaire de l'étang a été rappelé à ses responsabilités, d'autant plus que le domaine est actuellement à vendre.
Cette tragédie au Bec-Thomas met en lumière les défis croissants auxquels sont confrontés les écosystèmes aquatiques. Les autorités doivent agir rapidement pour préserver la biodiversité et éviter de futures hécatombes. La situation actuelle soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources en eau et la protection de l'environnement.