Un « cold case » irrésolu depuis 23 ans hante à nouveau le LAPD, la police de Los Angeles

Introduction

En février 1986, un crime tragique secoue le quartier de Van Nuys à Los Angeles. Le corps de Sherri Rasmussen, une cheffe infirmière de 29 ans, est découvert dans son domicile. Elle a été sauvagement frappée et abattue de trois balles. Ce meurtre, qui semble être le résultat d'un cambriolage, cache en réalité une histoire bien plus complexe.

Les débuts de l'enquête

Sherri venait de s'épouser John Ruetten, un ingénieur prometteur. Leur bonheur est brutalement interrompu par ce meurtre. Les enquêteurs du LAPD sont face à un mystère. En effet, les premières pistes indiquent que le meurtre pourrait être lié à une ex-petite amie de John, Stephanie Lazarus, une policière qui n'a jamais accepté leur séparation.

Malgré les indices, l'enquête stagne. Lazarus, qui harcelait Sherri, n'est même pas considérée comme suspecte. Les preuves s'accumulent, mais des éléments cruciaux semblent disparaître des archives. Pendant ce temps, Stephanie poursuit sa carrière au LAPD, ignorant que son passé la rattrapera.

Un tournant inattendu

Des années plus tard, la famille Rasmussen refuse de laisser l'affaire tomber dans l'oubli. En 2005, un échantillon de salive, conservé par un médecin légiste, relance l'enquête. Ce test ADN révèle que l'échantillon provient d'une femme, ce qui remet en question la théorie du cambriolage.

Malgré cette avancée, le LAPD tarde à agir. Ce n'est qu'en 2009 qu'un inspecteur pose la question essentielle : la victime avait-elle des ennemies ? Cela conduit finalement à un test ADN de Lazarus, qui correspond à l'échantillon trouvé sur Sherri.

Le procès et la condamnation

Le procès de 2012 marque un tournant. Lazarus, autrefois respectée, est reconnue coupable du meurtre de Sherri Rasmussen. Malgré son professionnalisme, elle est condamnée à 27 ans de prison. La découverte de la vérité, bien que tardive, apporte un semblant de justice à la famille de la victime.

Cependant, la situation ne s'arrête pas là. En 2025, face à une commission de libération conditionnelle, Stephanie avoue enfin son crime. Cette confession, tardive et suspecte, ne change rien à son sort. Elle demeure derrière les barreaux pour un acte qui a marqué des décennies de mensonges.

Les conséquences pour le LAPD

Malgré la condamnation de Lazarus, le LAPD fait face à des accusations de dissimulation. La famille Rasmussen espérait des réponses, mais un juge rejette leur plainte pour cause de prescription. Ce rejet laisse un goût amer pour ceux qui cherchent la vérité.

Les parents de Sherri ont eu la douleur de voir la justice rendue, mais ils n'ont jamais su pourquoi cela a pris si longtemps. La sœur de Sherri, Connie, exprime son désespoir face à l'absence de réponses claires. "Je ne sais pas si nous connaîtrons un jour la véritable réponse", confie-t-elle.

Conclusion

Le meurtre de Sherri Rasmussen reste une affaire emblématique du LAPD, illustrant les failles d'une enquête qui a duré des décennies. Malgré la justice rendue, les vérités cachées et les questions sans réponses continuent de hanter sa famille. Ce cas rappelle l'importance de la diligence et de l'intégrité dans les enquêtes criminelles.