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La 'número Deux' de García Ortiz refuse de rouvrir le 'caso Miguel Ángel Blanco' face à 13 des 16 procureurs du Supérieur

Publié le : 5 mars 2025

Position de la Teniente Fiscal sur l'Affaire Miguel Ángel Blanco

La teniente fiscal du Tribunal Suprême, Ángeles Sánchez Conde, s'oppose à la réouverture de l'affaire concernant l'assassinat de Miguel Ángel Blanco par ETA. Dans un rapport daté du 26 février, elle demande au Haut Tribunal de rejeter les recours en cassation des accusations populaires, arguant que les faits sont prescrits.

Cette position de Sánchez Conde contraste avec celle d'une majorité de fiscaux du Tribunal Suprême, qui ont estimé que l'Audience Nationale avait excédé ses pouvoirs en déclarant l'assassinat prescrit en octobre 2024. Treize des seize fiscaux présents à la réunion ont soutenu cette opinion, mais la décision finale revient à Sánchez Conde.

Contexte de l'Affaire

L'affaire a été classée par l'Audience pour les anciens chefs d'ETA, dont Soledad Iparraguirre et Ignacio de Gracia Arregui. Cependant, la majorité des fiscaux du Tribunal Suprême a considéré qu'il y avait eu des actes interruptifs de la prescription, notamment des réouvertures de l'affaire et l'émission d'une commission rogatoire.

En effet, dans une décision du 6 février 2023, la même Salle de l'Audience a noté que la question de la prescription n'était pas claire. Ils ont affirmé que cette question devait être soumise à l'organe enjugeur pour toute décision future.

Arguments des Accusations

Les accusations, incluant le Parti Populaire et l'association Dignité et Justice, soutiennent que les faits ne sont pas prescrits. Ils affirment que le simple fait que l'enquête vise une organisation criminelle comme ETA suspend la prescription, même sans identification de tous les participants à l'assassinat.

Ils mettent également en avant une première phase interruptive de la prescription, qui a abouti à une condamnation en 2006 de deux membres d'ETA pour l'assassinat de Blanco. Cette phase a été marquée par des efforts pour identifier les responsables de l'attentat.

Actions Interruptives de la Prescription

En 2006, un rapport du Ministère Public a demandé l'incorporation d'un document de la Garde Civile pour identifier ceux ayant donné l'ordre de l'attentat. De plus, en 2002, une commission rogatoire a été envoyée au Tribunal de Grande Instance de Paris pour interroger Txapote sur d'éventuelles instructions reçues.

Pour le Parti Populaire et les victimes du terrorisme, ces démarches montrent que l'enquête ne se concentrait pas uniquement sur les auteurs matériels de l'assassinat. En revanche, Sánchez Conde soutient qu'aucune action interruptive n'a été identifiée récemment.

Conclusion et Implications Juridiques

Sánchez Conde affirme que considérer comme interruptifs des éléments jugés inanes durant des années va à l'encontre de la doctrine du Tribunal Suprême. Elle appelle le Haut Tribunal à ne pas admettre les recours ou, à défaut, à rejeter tous les motifs avancés.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la prescription et la justice en matière de terrorisme. Les décisions qui en découleront auront un impact significatif sur le traitement des affaires similaires à l'avenir.

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