Les socialistes n'ont pas gouverné à Castilla et León depuis 1987. Cette année-là, Demetrio Madrid, le premier président autonome, a démissionné en raison d'une affaire de vente illégale d'une entreprise textile. Bien qu'il ait été absous trois ans plus tard, cet événement a marqué le début d'une domination du PP, qui dure depuis près de quatre décennies.
Actuellement, le nouveau leader du PSOE, Carlos Martínez, souhaite changer la perception que les habitants ont de leur région. Il veut que ses concitoyens ne se résignent pas à l'idée que cette terre est de droite. Martínez se décrit comme un "sanchiste converso", une étiquette qu'il a choisie lors du congrès de son parti à Palencia.
Martínez a pour objectif de présenter le PSOE comme un digue de contention face à Vox. Il envisage un projet de communauté qui vise à reconnaître et corriger les inégalités qui existent entre les provinces. Il souligne que ces inégalités sont souvent à l'origine de la montée des populismes.
Il affirme que les territoires oubliés sont propices à la croissance de l'extrême droite. Pour lui, il est essentiel de répondre aux besoins de ces régions invisibles pour contrer la fachoesfera. Il met en avant l'importance de comprendre et d'agir pour ces zones négligées.
Lors des dernières élections régionales en 2022, le PSOE a été la force la plus votée dans quatre des neuf provinces de Castilla et León. Avec 30% des voix, il a frôlé le PP, qui a obtenu 31,4%, avec moins de 17 000 suffrages d'écart. Vox a terminé en troisième position avec 17,4% des votes.
Martínez succède à Luis Tudanca en tant que secrétaire général. Il a demandé à Tudanca de rester le porte-parole parlementaire du parti jusqu'aux prochaines élections. Cette collaboration vise à renforcer l'unité et la force du PSOE pour affronter la droite.
Martínez souhaite que le PSOE soit perçu comme un acteur capable de répondre aux défis actuels. Il insiste sur l'importance de l'unité au sein du parti pour construire une opposition solide après près de 40 ans de domination de la droite. Il veut que le PSOE soit un symbole de solidarité et de progrès.
Pour cela, il est crucial de travailler sur des projets qui répondent aux attentes des citoyens. En se concentrant sur les inégalités et en proposant des solutions concrètes, le PSOE espère regagner la confiance des électeurs et s'imposer comme une alternative viable.
En somme, Carlos Martínez se fixe des objectifs ambitieux pour redynamiser le PSOE à Castilla et León. En se concentrant sur les inégalités et en renforçant l'unité, il espère offrir une alternative crédible face à la droite. L'avenir politique de la région dépendra de sa capacité à mobiliser et à répondre aux besoins des citoyens.