Junts célèbre une nouvelle victoire en imposant ses conditions au Gouvernement sur une question d'État. Après avoir réussi à obtenir un partage favorable des mineurs migrants en attente à Canaries, la formation de Carles Puigdemont se vante d'avoir imposé un nouveau critère pour la répartition des aides face à la crise tarifaire.
La répartition des aides sera désormais effectuée en fonction du pourcentage d'exportation des communautés autonomes. Concrètement, cela signifie que la Catalogne recevra 25% des aides, représentant un quart des ventes réalisées par l'Espagne. Ce changement a été introduit dans le décret par Junts, qui souligne son rôle déterminant dans cette négociation.
Des sources de Junts affirment que cette clause n'était pas incluse dans la version initiale du décret. "Nous avons réussi à inclure cette disposition", déclarent-elles. Cela montre que la formation a su influencer le Gouvernement de Pedro Sánchez pour obtenir ce qui revient à la Catalogne.
Le Govern dirigé par le socialiste Salvador Illa devra maintenant gérer ces aides et s'assurer que les entreprises catalanes y ont accès. Junts critique sévèrement le PSC, affirmant que ses députés à Madrid ne défendent pas les intérêts de la Catalogne et agissent en faveur du PSOE sans obtenir de contrepartie.
Cette situation met en lumière le pouvoir de Junts dans la législature actuelle. Ils rappellent que les améliorations des compétences pour la Catalogne n'ont pas été initiées par le Govern actuel, mais par leur propre parti. Cela démontre une volonté de corriger les inégalités historiques.
Junts continue d'appliquer sa stratégie politique, similaire à celle utilisée pour la délégation des compétences en matière d'immigration. Ils insistent sur le fait que les succès obtenus sont le résultat de leur action, et non de celle du PSC. "Junts travaille pour la Catalogne", déclare Míriam Nogueras, porte-parole du parti.
Elle souligne également l'absence d'initiative de la part d'Illa, qui semble plus préoccupé par le maintien de la stabilité du Gouvernement que par les intérêts de la Catalogne. Ce constat met en évidence la dynamique de pouvoir entre Junts et le PSOE.
Le PSC subit une pression continue de la part de Junts, qui bénéficie de la complicité nécessaire du PSOE. Sánchez privilégie la stabilité de son Gouvernement, même si cela signifie ignorer les besoins de la Catalogne. Illa, quant à lui, se retrouve dans une position délicate face aux critiques de Junts.
Refuser les aides ou s'opposer aux demandes de Junts pourrait nuire à la relation avec le partenaire gouvernemental. Cela démontre la capacité de Junts à façonner les initiatives politiques selon ses propres intérêts, renforçant ainsi son influence sur la législature espagnole.
En conclusion, Junts a su tirer parti de la situation politique actuelle pour obtenir des résultats significatifs pour la Catalogne. Leur capacité à imposer des conditions au Gouvernement démontre leur force politique. La gestion des aides et les critiques envers le PSC illustrent les tensions persistantes au sein du paysage politique espagnol.