« Un Cauchemar Sans Fin » : à La Rochelle, l’ensemble scolaire s'inquiète pour sa santé près du chantier de dépollution de l’ex-usine à gaz
Mobilisation à La Rochelle
Ce vendredi 5 septembre 2025, une forte mobilisation a eu lieu dans le centre-ville de La Rochelle, en Charente-Maritime. Les manifestants exigent une meilleure protection du chantier de dépollution de l'ex-usine Enedis, géré par Speed Rehab, une filiale de Brownfields et de Vinci Immobilier.
Philippe Misery, chef d’établissement de l’ensemble scolaire Fénelon Notre-Dame, a déclaré : « Tant de promesses n’ont pas été tenues… Nous ne sommes plus dans une phase de discussion, nous exigeons ». Enseignants, personnels et familles se sont rassemblés pour réclamer la sécurisation du chantier Marcel-Paul.
Impact sur les élèves et le personnel
Le chantier, situé à proximité de l’établissement, perturbe le quotidien des Rochelais depuis l'été 2024. Les premiers travaux ont engendré des troubles de santé parmi les élèves et le personnel, tels que des maux de tête et des vomissements. Cette situation est devenue intenable pour tous.
En réponse à ces problèmes, l’ensemble scolaire a pris une décision radicale. Il a cessé d’utiliser 15 salles de classe donnant sur les terres polluées. De plus, près d’une trentaine d’enseignants ont exercé leur droit de retrait ces derniers jours, témoignant de l’urgence de la situation.
Inertie des pouvoirs publics
Les manifestants dénoncent l’inertie des autorités face à cette situation alarmante. Le préfet de la Charente-Maritime a signé deux arrêtés pour mettre en demeure Speed Rehab. Cela souligne les errements de cette société, alors que les opérations de dépollution sont de nouveau suspendues.
Les riverains estiment que les mesures de sécurité mises en place sont insuffisantes. Ils réclament des actions plus strictes, comme le confinement des zones à dépolluer. L’association Zero Toxic a exprimé des préoccupations concernant l’efficacité des mesures proposées par Speed Rehab.
Réactions des autorités locales
Le maire de La Rochelle, Thibault Guiraud, a exprimé son ras-le-bol face à la situation. Selon lui, « la confiance est rompue » avec Speed Rehab. Il appelle à une fin rapide des travaux de dépollution et à un suivi sanitaire rigoureux.
Malgré ses préoccupations, le maire n’a pas souhaité se prononcer sur les futures étapes du chantier. Il a souligné l’importance de logements à La Rochelle, tout en restant prudent sur les décisions à venir concernant le site.
Conclusion
La mobilisation des Rochelais met en lumière des enjeux cruciaux liés à la santé publique et à l’environnement. Les demandes de sécurisation du chantier de dépollution de l'ex-usine Enedis sont légitimes et urgentes. Les autorités doivent agir rapidement pour garantir la safety des habitants et des élèves.
