La mort tragique de Kim Sae-ron, actrice sud-coréenne, a ravivé les critiques à l'égard de l'industrie du divertissement en Corée du Sud. Cette situation met en lumière la pression immense exercée sur les célébrités, ainsi que les dangers d'une culture de l'annulation qui semble omniprésente. Kim, âgée de 24 ans, a été confrontée à une vague de haine en ligne après une condamnation pour conduite en état d'ivresse en 2022.
Le secteur du divertissement en Corée du Sud est en plein essor, avec environ 220 millions de fans à travers le monde. Cependant, ce succès cache une réalité moins reluisante. Les célébrités subissent une pression constante pour être parfaites, ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur santé mentale.
Des experts soulignent que cette pression est exacerbée par les attentes des super fans, qui peuvent rapidement transformer une petite erreur en un scandale. La mort de Kim Sae-ron rappelle d'autres tragédies similaires, où des célébrités ont également mis fin à leurs jours à cause du cyberharcèlement.
Le cyberharcèlement est devenu une source de profit pour certains, selon le critique culturel Kim Hern-sik. Les plateformes en ligne génèrent des vues et de l'engagement en publiant des contenus négatifs sur les célébrités. Kim Sae-ron a été ciblée par des commentaires haineux, ce qui a contribué à son désespoir.
Le père de Kim a même accusé un YouTuber d'avoir intensifié sa détresse émotionnelle. Des groupes civiques appellent à mettre fin à ce cycle de diffamation médiatique qui détruit des vies. La nécessité d'une législation plus stricte contre les commentaires malveillants est de plus en plus pressante.
Le professeur de psychiatrie Na Jong-ho a comparé la série de décès de célébrités en Corée à un véritable Squid Game, soulignant le manque de soutien pour ceux qui échouent. Cette culture de la honte et du rejet doit cesser pour éviter d'autres tragédies.
Il est essentiel de réfléchir à la manière dont la société traite ceux qui commettent des erreurs. Une société qui n'offre pas de seconde chance n'est pas une société saine, a-t-il déclaré. Les célébrités doivent faire face à des conséquences disproportionnées par rapport à leurs actes.
Contrairement à l'industrie du divertissement en Occident, où les scandales peuvent parfois renforcer la réputation des célébrités, la Corée du Sud impose des normes beaucoup plus strictes. Les artistes ont du mal à se relever après un faux pas, tandis que des politiciens ayant des antécédents similaires peuvent rebondir plus facilement.
Cette disparité soulève des questions sur la justice sociale et la manière dont les célébrités sont traitées en fonction de leur statut. Les changements nécessaires dans l'industrie du divertissement coréen semblent lents et insuffisants face à l'ampleur du problème.
La mort de Kim Sae-ron est un triste rappel des défis auxquels sont confrontées les célébrités en Corée du Sud. La nécessité d'un changement dans la perception de la célébrité et la protection des artistes est plus pressante que jamais. Il est crucial de mettre fin à la culture de la haine et de promouvoir un environnement où les erreurs peuvent être pardonnées.