Les jeunes adultes d'aujourd'hui, âgés de 18 à 30 ans, ont redéfini le célibat. Contrairement aux générations précédentes, leur perception du célibat est plus ouverte et moins stigmatisée. Les étudiants privilégient souvent leurs études, choisissant de rester seuls plutôt que de s'engager dans des relations amoureuses.
Pour beaucoup, la priorité est claire : les études passent avant les relations. Maëva, étudiante en arts plastiques, déclare que les relations amoureuses sont une perte de temps. Ketsia, en lettres, partage ce sentiment, affirmant qu'une situation stable est nécessaire avant de penser à l'amour.
Sébastien, étudiant en philosophie, évoque un conseil familial qui l'a marqué. Il souligne que gérer une relation amoureuse et des études peut être compliqué. Il considère les études et les relations comme des investissements importants, chacun nécessitant du temps et de l'énergie.
La pression pour réussir académiquement commence dès le lycée et s'intensifie avec des systèmes comme Parcoursup. Céline Causse, psychiatre, note que cette pression peut dissuader les étudiants d'ajouter des contraintes relationnelles à leur vie. La santé mentale des jeunes est en jeu, avec une augmentation des symptômes dépressifs observée récemment.
En 2023, 43 % des étudiants ont rapporté des symptômes dépressifs, un chiffre en hausse depuis la pandémie. Les étudiants doivent souvent jongler entre précarité et études, ce qui accroît leur angoisse et leur concentration sur leurs objectifs académiques.
La période étudiante est perçue comme un moment de libération. Les jeunes adultes bénéficient d'une plus grande liberté par rapport aux attentes sociales. Lou, aromantique, exprime sa satisfaction d'être elle-même sans pression sociale. Les études supérieures lui ont permis de s'accepter pleinement.
Ce sentiment de liberté est renforcé par des mouvements qui encouragent l'amour de soi et le bien-être. Daria Sobocinska souligne que les jeunes adultes se concentrent sur leurs passions et leurs amitiés, plutôt que sur la nécessité d'être en couple.
Les jeunes d'aujourd'hui explorent des formes de relations variées. L'étude "Envie" de l'Ined révèle que des relations comme les sexfriends ou les amitiés intimes se développent, remettant en question la nécessité du couple traditionnel. Lou se demande pourquoi les amitiés ne seraient pas aussi valables que les relations amoureuses.
Malgré cette diversité relationnelle, le couple demeure une forme relationnelle prédominante. Deux tiers des jeunes adultes ont été en couple récemment, et la majorité exprime des sentiments positifs envers leur partenaire. Ketsia admet que son célibat est un choix, mais reste ouverte à un éventuel changement de situation.
La définition du célibat a évolué pour les 18-30 ans, marquée par un équilibre entre études et épanouissement personnel. Les jeunes adultes choisissent de privilégier leur bien-être et leurs objectifs académiques, tout en redéfinissant leurs relations. Cette génération semble plus à l'aise avec l'idée de rester célibataire, valorisant leur liberté et leur indépendance.