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Révolte au Congrès contre la censure du gouvernement : Junts et ERC s'unissent au PP

Publié le : 21 mars 2025

Une Stratégie Risquée au Parlement

Gouverner en minorité tout en tentant d'imposer sa volonté au Parlement est une stratégie qui commence à engendrer des conséquences désastreuses. Hier, le gouvernement a connu une journée difficile au Congrès, révélant ses divisions internes et sa grande faiblesse parlementaire. Une simple motion du BNG a mis en lumière les profondes disparités qui existent au sein du Conseil des ministres.

Un effort du gouvernement pour imposer ses intérêts a provoqué une révolte parmi les groupes parlementaires. Cela a conduit à deux conséquences majeures : l'incapacité de Pedro Sánchez à défendre une position unifiée à Bruxelles sur les plans de réarmement européen et l'échec d'une réforme de la loi générale de santé publique. Ce dernier incident pourrait déboucher sur un nouveau conflit entre le Congrès et le Senat.

Les Enjeux de la Législation

Le projet de loi sur la santé publique, soutenu par le Ministère de la Santé, visait à créer une Agence d'État de Santé. Cependant, le gouvernement a tenté d'imposer un veto de dernière minute sur plusieurs amendements approuvés par le Senat. Les amendements en question comprenaient des propositions cruciales concernant la prolongation de la vie utile des installations de cogénération et une réduction de la TVA sur les produits de première nécessité.

Malgré les efforts du gouvernement pour bloquer ces amendements, la Mesa du Senat a rejeté sa demande. Après la levée du veto, le Senat a approuvé ces amendements par une majorité absolue, les intégrant dans le texte de la loi. Ce fut à ce moment que le gouvernement a tenté de rétablir son veto, mais la Mesa du Congrès a accepté ce veto, malgré les avertissements d'un expert juridique.

Les Accusations de Prévarication

Ce conflit a engendré une vive altercation au sein du Congrès, avec des accusations de « prévarication » contre la présidence. Le vice-président, Alfonso Rodríguez Gómez de Celis, a été accusé de favoriser les intérêts du gouvernement. Les groupes parlementaires ont demandé un report du débat, souhaitant obtenir un avis légal sur la capacité de veto du gouvernement.

La représentante de l'ERC, Teresa Jordà, a exprimé sa frustration, affirmant que le Congrès ne pourrait désormais débattre que des sujets d'intérêt pour le gouvernement. Le porte-parole du PP, Miguel Tellado, a qualifié l'attitude du gouvernement de « tromperie démocratique » et a dénoncé la situation actuelle comme une violation des principes démocratiques.

Répercussions sur les Projets de Loi

Le conflit n'est pas resté un simple affrontement parlementaire. Le PP et Junts ont voté contre une autre loi, celle créant l'Agence d'État de Santé, qui semblait initialement avoir un soutien unanime. Ce vote a été perçu comme une manière de « punir » le gouvernement pour ses tentatives de veto.

La porte-parole de Junts, Miriam Nogueras, a affirmé que « aucune agence espagnole n'est au-dessus des agriculteurs et éleveurs catalans ». La secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, a souligné que lorsque le Congrès est empêché de voter sur des initiatives approuvées par le Senat, il est naturel qu'il y ait une réaction.

Conclusion

La situation actuelle au Congrès illustre les tensions croissantes au sein du gouvernement et les défis auxquels il est confronté. Les tentatives d'imposer des décisions sans consensus pourraient avoir des répercussions durables sur le paysage politique. Les accusations de prévarication et les conflits entre les différents partis ne sont que le début d'une lutte plus vaste pour le contrôle législatif.

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