Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines sont à l’arrêt en raison d'une présence massive et non prévisible de méduses. EDF a annoncé que cela affecte les stations de pompage d'eau utilisées pour le refroidissement des réacteurs. Ces arrêts sont dus à la présence de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage.
La centrale est donc complètement à l'arrêt, car les unités de production 1 et 5 sont déjà en maintenance. Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d'Europe occidentale, avec six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun.
Le redémarrage des unités est prévu pour jeudi. Selon EDF, les unités de production n°2, 3 et 4 se sont arrêtées automatiquement dimanche soir, conformément aux dispositifs de sûreté. L'unité n°6 s'est également arrêtée automatiquement lundi matin. Les équipes de la centrale travaillent actuellement à des diagnostics pour assurer un redémarrage en toute sécurité.
Une porte-parole d'EDF a déclaré qu'il n'y avait pas de risque de pénurie d'électricité à cause de cet incident. D'autres centrales nucléaires et sources d'énergie, comme le solaire, fonctionnent normalement.
Des incidents similaires de réacteurs nucléaires paralysés par des méduses sont rares, mais EDF a déjà rencontré ce problème dans les années 1990. Des cas ont également été signalés dans les années 2010 aux États-Unis, en Écosse, en Suède et au Japon. Ces occurrences soulignent la vulnérabilité des installations face à des facteurs environnementaux.
La prolifération de ces méduses est souvent attribuée au réchauffement climatique et à la surpêche. Ces facteurs éliminent certains prédateurs naturels, ce qui permet aux populations de méduses d'augmenter. Cela pose un défi pour les centrales nucléaires qui dépendent de l'eau de mer pour leur fonctionnement.
L'arrêt des unités de la centrale de Gravelines met en lumière les défis liés à l'environnement et à la sûreté des installations nucléaires. Bien que la situation soit sous contrôle pour l'instant, elle rappelle l'importance de prendre en compte les impacts du changement climatique sur les infrastructures critiques.