La centrale nucléaire de Fessenheim a été mise hors service en 2020. Récemment, les députés du Rassemblement National ont célébré l'adoption d'un amendement visant à redémarrer cette centrale. Ce vote a eu lieu lors d'une séance à l'Assemblée nationale, suscitant des réactions passionnées.
Les députés examinent actuellement une proposition de loi sur la programmation nationale énergie et climat pour la période 2025-2035. Certains membres de la majorité jugent ce texte inutile, surtout avec l'attente d'un décret gouvernemental sur la programmation pluriannuelle de l'énergie.
Malgré cela, les débats politiques restent intenses. Après une longue discussion sur les amendements, le président de séance, Roland Lescure, a suspendu la séance quelques minutes. À la reprise, Jean-Philippe Tanguy a proposé de relancer la centrale, en soulignant la fermeture injustifiée de Fessenheim.
Jean-Philippe Tanguy a défendu sa proposition en évoquant le karma et la lenteur des travaux de démantèlement. Il a exprimé son mécontentement face à l'incertitude concernant l'état de la centrale. En réponse, l'ancien ministre Antoine Armand a rappelé que la centrale n'est pas seulement arrêtée, mais en cours de démantèlement.
La tension est palpable dans l'hémicycle, où le Rassemblement National a une majorité. L'amendement proposé par Tanguy a finalement été voté, déclenchant l'enthousiasme des membres du RN.
Cette victoire du Rassemblement National est symbolique, car relancer une centrale en démantèlement semble peu probable. Le député Charles Sitzenstuhl a souligné qu'il ne faut pas tromper les citoyens sur les conséquences de ce vote.
Une députée écologiste a même ironisé en demandant si l'on voulait aussi rouvrir Tchernobyl. Cette réponse souligne l'absurdité perçue de la situation et la nécessité d'une réflexion sérieuse sur l'avenir énergétique du pays.
Le débat autour de la centrale de Fessenheim met en lumière des tensions politiques et des divergences d'opinion sur l'avenir de l'énergie nucléaire en France. Alors que le Rassemblement National célèbre une victoire, la réalité du démantèlement de la centrale reste un obstacle majeur à sa réouverture.