Plus de 50 ex-retenus israéliens dans la bande de Gaza ont appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à appliquer "en totalité" le cessez-le-feu avec Hamas. Cette demande vise à permettre la libération des autres captifs. Dans une lettre publiée sur Instagram, 56 de ces ex-retenus partagent leur expérience de l'enfer qu'ils ont vécu.
Ils affirment : "Nous savons que le retour à la guerre menace les vies de ceux que nous avons laissés derrière." Ils demandent à Netanyahu de "mettre en œuvre l'accord en totalité, d'un seul coup", faisant référence à l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 février.
Parmi les signataires, Yarden Bibas se distingue par son histoire tragique. Sa femme Shiri et leurs deux enfants, Kfir et Ariel, sont morts en captivité à Gaza. Bibas est devenu un symbole de la douleur des familles des retenus. Lors d'une manifestation à Tel Aviv, Einav Zangauker a déclaré : "La guerre ne ramènera pas les retenus, elle les tuera."
Zangauker a également accusé Netanyahu de "sabotage" des négociations, en utilisant son fils Matan et d'autres retenus comme "pions dans son jeu politique". Ces accusations soulignent la tension entre les familles des captifs et le gouvernement israélien.
Hamas a diffusé un vidéo vendredi montrant un retenu israélien vivant, Matan Angrest, capturé lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza et 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
La première phase de la trêve, qui a pris fin le 1er mars, a permis la libération de 33 retenus, dont huit décédés, en échange d'environ 1 800 Palestiniens détenus. En novembre 2023, 105 retenus avaient été libérés dans le cadre d'une trêve de quelques jours, contre 240 prisonniers palestiniens.
Les deux parties, Israël et Hamas, ont des visions divergentes sur l'avenir de la trêve. Israël souhaite une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril, avec une demande de "démilitarisation totale" du territoire et le départ de Hamas de Gaza. De plus, le retour des derniers retenus est une priorité pour Israël.
D'un autre côté, Hamas insiste sur la mise en œuvre de la deuxième phase de l'accord, qui devrait aboutir à un cessez-le-feu permanent. Le groupe islamiste souhaite également rester en contrôle de Gaza, qu'il dirige depuis 2007.
La situation en Gaza reste tendue et complexe. Les appels des ex-retenus israéliens à un cessez-le-feu complet soulignent l'urgence d'une solution pacifique. Les familles des captifs continuent de vivre dans l'incertitude, tandis que les négociations entre Israël et Hamas se poursuivent, sans consensus à l'horizon.