Le 14 janvier 2021, un incident tragique s'est produit au large de Lion-sur-Mer, dans le Calvados. Le chalutier de 11 mètres, nommé le Breiz, a signalé une panne importante. La SNSM a rapidement répondu à l'appel et a remorqué le bateau. Cependant, les conditions maritimes se sont rapidement détériorées.
À la tombée de la nuit, peu avant minuit, la coque du chalutier a cédé, entraînant son naufrage. À bord se trouvaient trois pêcheurs, dont les corps seront retrouvés le lendemain. Parmi eux, le patron de 27 ans et deux frères, matelots, âgés de 26 et 19 ans.
Le procès qui s'est tenu en avril 2024 au Havre a suscité de vives émotions. Un des cinq prévenus était un sauveteur bénévole, le patron du canot qui avait secouru le Breiz. Cette situation a ajouté une dimension humaine à l'affaire, rendant le procès encore plus poignant.
En juin 2024, le tribunal a décidé de relaxer quatre des prévenus. Seul le co-armateur du bateau a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Il était reproché d'avoir laissé le chalutier sortir en mer, malgré des défauts de qualifications de l'équipage et des équipements inappropriés.
Récemment, la cour d'appel de Rouen a annulé cette condamnation. La justice a déterminé que le co-armateur n'était pas responsable des causes du naufrage. Ainsi, il n'y a plus d'accusés dans cette affaire tragique, ravivant la douleur des familles des victimes.
Iman Guilbert, veuve d'un des matelots, a exprimé son désespoir. Elle a déclaré : « Je n’ai plus qu’à pleurer et à me battre chaque jour seule avec mon fils. » Cette déclaration souligne la souffrance persistante des familles touchées par cette tragédie.
Les familles des victimes ont réagi avec une profonde tristesse face à cette décision. La colère et la peine sont palpables, surtout après avoir entendu les témoignages d'experts lors du procès. Ces experts avaient mis en lumière des fautes graves commises par les uns et les autres.
Les proches des victimes se sentent abandonnés par la justice. Ils espéraient que des responsabilités soient établies, mais se retrouvent face à un vide juridique. La douleur de la perte est accentuée par l'absence de reconnaissance des fautes commises.
Cette affaire tragique du Breiz illustre les dangers de la mer et les conséquences dévastatrices d'une négligence. Les familles des victimes continuent de pleurer leurs êtres chers, tandis que la justice semble avoir échoué à rendre des comptes. Cette situation soulève des questions sur la sécurité en mer et la responsabilité des armateurs.