Ce samedi à Beauvais, quelques minutes après le sacre du PSG en Ligue des champions, des émeutes ont éclaté dans le centre-ville. Les forces de l'ordre ont été confrontées à des tirs de mortier et à des jets de projectiles. Ce moment de célébration a rapidement tourné au chaos.
Lors de la victoire écrasante du PSG face à l'Inter (5-0), la place Jeanne-Hachette était envahie par les fumigènes et les cris de joie des supporters. Cependant, à l'angle des Galeries Lafayette, une vingtaine de policiers municipaux, casqués et armés de boucliers, observaient la tension croissante.
En quelques secondes, la situation a dégénéré. Des témoins ont parlé d'un mouvement de foule et de tirs de mortier. En réponse, les policiers ont chargé et utilisé des grenades lacrymogènes, ce qui a provoqué une dispersion paniquée de la foule.
Des groupes de jeunes, certains cagoulés, ont commencé à tirer des mortiers et à lancer des projectiles sur les forces de l'ordre avant de s'enfuir. Cet affrontement a duré jusqu'après 1 heure du matin, entre la place Jeanne-Hachette et celle des Halles, chassant des fans venus simplement célébrer.
Les violences ont pris de l'ampleur, entraînant de nouvelles répliques policières. Les supporters, qui espéraient une soirée de fête, se retrouvaient pris au piège d'une violence inattendue.
Giuseppe, un Beauvaisien d'une cinquantaine d'années, a partagé son expérience : « Nous étions là pour fêter, et soudain, c'est devenu la panique. Je ne comprends pas ce qui a déclenché un tel déchaînement. »
Stéphanie, une mère de famille, a exprimé sa colère : « Il y a des enfants, des familles. On est juste venus voir un match, et on est gazés alors qu'on n'a rien fait. »
Christelle Moncy, une des organisatrices du Barathon, a fait part de sa déception. « C'est grave ce qui se passe. On n'est pas capables de célébrer une victoire sans que ça tourne à l'émeute. » Hubert, un autre cafetier, a ajouté : « Trois heures de boulot foutues en l’air. Les gens rentrent, c’est fini. »
Cette situation soulève des questions sur la capacité à célébrer des victoires sportives sans violence. Les appels au calme se multiplient, mais l'ombre de ces émeutes plane sur les festivités.
Les événements de Beauvais rappellent que la passion du sport peut parfois déraper. Alors que les supporters espéraient une soirée de célébration, la violence a pris le pas sur la fête. Il est crucial de trouver des moyens pour célébrer les victoires sans que cela ne se transforme en affrontement.