Sous le ciel gris de Reykjavik, Jean-Philippe Mateta s'apprête à vivre un moment marquant de sa carrière. Ce lundi soir, il devrait connaître sa première titularisation en équipe de France. Après quelques minutes de jeu contre l'Azerbaïdjan, il est enfin prêt à réaliser son rêve de porter le maillot bleu.
Mateta, âgé de 28 ans, a été préféré à Hugo Ekitike pour cette rencontre. Avec Christopher Nkunku et Michael Olise, il forme un trio offensif prometteur. Depuis son arrivée à Clairefontaine, il découvre un univers qu'il a souvent imaginé. « Les deux premières nuits se sont bien passées », a-t-il confié, un peu intimidé.
Sa timidité ne l'empêche pas de faire preuve de joie et d'autodérision. « Le plus dur, c’est le bizutage ! J’ai chanté Les Champs-Élysées, j’ai oublié les paroles », a-t-il souri. Sur le terrain, il se concentre sur sa combativité et sa capacité à aider son équipe à gagner.
Didier Deschamps a souligné les qualités spécifiques de Mateta, un avant-centre traditionnel. Bien qu'il ne soit pas un joueur de polyvalence, il sait comment occuper l'espace et fixer les défenseurs. « Il doit juste faire ce qu’il sait faire, avec naturel », a déclaré Deschamps.
Mateta, qui profite de l'absence de plusieurs mondialistes, n'est pas là pour dribbler mais pour peser sur le jeu. Sa stature et son jeu d’appuis sont adaptés aux défis de la Premier League et aux spécificités des défenseurs islandais.
Avec ses 1,92 m, Mateta a une ambition claire : prolonger son aventure avec l’équipe nationale. « Oui, la Coupe du monde est dans un coin de ma tête », admet-il. Il reste conscient que chaque étape compte et qu'il doit continuer à travailler dur.
Son enthousiasme ne l'empêche pas de garder les pieds sur terre. « Je suis prêt à tout », dit-il, soulignant son engagement envers l'équipe. Le vestiaire tricolore a déjà adopté ce joueur, dont le parcours inspire le respect.
Mateta a connu des hauts et des bas dans sa carrière. De Sevran à Crystal Palace, il a fait face à des échecs et des blessures. Sa résilience et sa capacité à revenir après des tempêtes en font un joueur à part. « Les JO, c’est un moment immense dans ma carrière », confie-t-il.
Depuis, il s'est transformé en un buteur régulier. Derrière son apparence massive, se cache un homme simple et loyal. « Je suis quelqu’un d’ambitieux, mais je sais que tout passe par le travail », conclut-il.
Ce soir, en Islande, Mateta ne changera pas sa façon de jouer. Il fera ce qu'il sait faire, espérant écrire sa première ligne en lettres bleues. Avec son parcours inspirant et sa détermination, il est prêt à relever ce nouveau défi avec l'équipe de France.