Le leader conservateur Friedrich Merz a subi une défaite surprenante dans sa tentative de devenir chancelier allemand. Lors d'un vote au Bundestag, il a échoué à obtenir le nombre de voix requis, manquant six voix pour atteindre la majorité nécessaire.
Cette situation marque un tournant, car aucun candidat n'avait jamais échoué à remporter le premier scrutin depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette perte a entraîné une chute du marché boursier, le DAX ayant baissé de 1,8% après le vote.
Merz avait besoin d'une majorité de 316 voix sur 630. Il n'en a obtenu que 310, bien en deçà des 328 sièges détenus par sa coalition. Les abstentions et les votes contre ont joué un rôle crucial dans cette défaite.
La présidente du Bundestag, Julia Kloeckner, a rapporté que neuf parlementaires s'étaient abstenus et que 307 avaient voté contre Merz. Ce résultat soulève des questions sur l'avenir de la coalition au pouvoir.
La défaite de Merz intervient à un moment critique, alors que l'Allemagne doit participer à plusieurs sommets importants. Le pays est le deuxième plus grand fournisseur d'aide militaire à l'Ukraine, juste après les États-Unis.
La situation politique actuelle complique la capacité d'Allemagne à se positionner sur la scène internationale. Carsten Linnemann, secrétaire général des chrétiens-démocrates, a exprimé la nécessité d'une clarification rapide sur la direction à prendre.
Les partis doivent maintenant se regrouper pour discuter des prochaines étapes. Le Bundestag a 14 jours pour élire un candidat avec une majorité absolue. Si Merz ou un autre candidat ne parvient pas à obtenir cette majorité, le président pourrait nommer le candidat ayant reçu le plus de voix.
Le processus est qualifié d'énervant par certains responsables, mais il fait partie intégrante d'une démocratie parlementaire. Johann Wadephul, ministre des Affaires étrangères désigné, reste confiant quant à l'issue finale.
Friedrich Merz a des défis majeurs à relever, notamment la guerre en Ukraine et les politiques commerciales de l'administration Trump. De plus, l'économie allemande stagne et un parti d'extrême droite, l'AfD, a gagné en influence.
Merz a également critiqué la relation actuelle avec les États-Unis, soulignant l'indifférence de l'administration américaine envers l'Europe. Sa coalition a promis de renforcer les dépenses de défense et de relancer la croissance économique.
La défaite de Friedrich Merz représente un moment charnière pour l'Allemagne. Alors que le pays fait face à des défis internes et externes, l'avenir politique reste incertain. L'élection d'un nouveau chancelier dans les deux semaines à venir sera cruciale pour la stabilité et la direction future de l'Allemagne.