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Olaf Scholz : Un chancelier affaibli dont le parti est déjà en mode 'sauve qui peut'

Publié le : 14 février 2025

La situation politique en Allemagne

Le président Pedro Sánchez deviendra le 23 février la grande espérance de la social-démocratie européenne. Un miracle pourrait maintenir Olaf Scholz à la tête de la première économie européenne, mais peu l'espèrent, même au sein du SPD. La rose rouge de Scholz s'est fanée après trois ans de coalition avec les libéraux du FDP et les Verts.

Les signes de déclin sont déjà visibles. Un stratège expérimenté du SPD a déclaré : "Le système de Scholz se désintègre". Le parti commence à se préparer pour l'après-élections, anticipant une débâcle historique. La coalition actuelle a laissé des séquelles, et les tensions internes se font sentir.

Les conséquences de la coalition

Le chancelier Scholz va faire face à une pression accrue de la part de son propre parti. Son ancien conseiller, Wolfgang Schmidt, a décidé de se présenter aux élections à Hambourg. Schmidt ne cherche pas à gravir les échelons du parti, mais veut obtenir un mandat, surtout si Scholz, selon les sondages, perd son poste.

Schmidt et Scholz se connaissent depuis les années 90 et ont travaillé ensemble pendant des années. Leur collaboration a été essentielle pour le succès de Scholz. Cependant, la dynamique change et des abandons commencent à se produire, laissant Scholz plus isolé que jamais.

Les ambitions futures au sein du SPD

Les barons du SPD s'attendent à un débat interne intense après les élections. Les co-présidents, Lars Klingbeil et Saskia Esken, pourraient faire face à des responsabilités majeures. Des rumeurs circulent déjà autour de la succession d'Esken, avec Anke Rehlinger, la ministre-présidente du Sarre, en tête de liste.

Klingbeil, quant à lui, souhaite rester en poste. À 46 ans, il a de grandes ambitions, notamment celle de diriger le groupe parlementaire ou de rejoindre une coalition gouvernementale avec la CDU-CSU. Son approche pragmatique pourrait être cruciale pour l'avenir du SPD.

Les sondages et la perception publique

Actuellement, le SPD se situe entre 15 % et 16 % dans les sondages, un chiffre bien en dessous des 25,7 % obtenus lors des élections de 2021. Les projections indiquent une possible chute du nombre de sièges au Bundestag, de 207 à 123. Si ces prévisions se confirment, Scholz enregistrera le pire résultat de l'histoire du SPD.

Les tensions au sein du parti sont palpables, et la loyauté envers Scholz est mise à l'épreuve. Des figures comme Boris Pistorius, Lars Klingbeil et Rolf Mützenich pourraient envisager des ministères dans une grande coalition, ce qui pourrait encore compliquer la situation pour Scholz.

Conclusion

La situation actuelle du SPD est critique. Avec des prévisions alarmantes pour les élections à venir, le parti doit naviguer dans des eaux tumultueuses. Les choix stratégiques et les décisions internes seront déterminants pour l'avenir de la social-démocratie allemande. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer la direction que prendra le SPD.

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