Sorpresse historique au Bundestag : le chrétien-démocrate Friedrich Merz échoue à obtenir la majorité lors de la première vote pour devenir chancelier de l'Allemagne

Échec de Friedrich Merz à l'élection

Le christianodémocrate Friedrich Merz n'a pas réussi à obtenir les voix nécessaires lors de sa première votation pour devenir chancelier d'Allemagne. Bien que le gouvernement de grande coalition qu'il devait diriger dispose de 12 voix de plus que nécessaire au Bundestag, son échec est historique.

C'est la première fois qu'un candidat ne parvient pas à être élu lors du premier tour. Merz n'a obtenu que 310 voix lors d'un vote secret, et même certains membres de son propre parti ont voté contre lui. La présidente du Bundestag, Julia Klöckner, a suspendu la séance pour que les chefs des groupes parlementaires réagissent à cette situation inhabituelle.

Règles de l'élection du chancelier

L'élection d'un chancelier fédéral est l'une des rares votations au Parlement où une majorité simple n'est pas suffisante. Il faut une majorité canceller, c'est-à-dire que la majorité des députés du Bundestag doit voter en faveur de Friedrich Merz pour qu'il soit élu. Cela représente 316 des 630 députés.

Il ne suffit pas d'obtenir plus de voix pour que l'élection soit validée. Cette procédure est régie par l'article 63 de la Loi Fondamentale, qui stipule que le président fédéral propose un chancelier au Bundestag, qui doit ensuite voter. « Sera élu celui qui obtient la majorité des votes des membres du Bundestag », précise la Loi.

Composition de la coalition

La coalition noir-rouge dispose d'une majorité au Parlement, mais celle-ci n'est pas large. L'Union et le SPD totalisent 328 sièges, soit douze de plus que nécessaire pour obtenir la majorité canceller. Cela signifie que de nombreux députés de la coalition ne peuvent pas manquer le vote ou s'opposer à Merz.

Il y avait seulement quatre points à l'ordre du jour : l'élection du chancelier fédéral, son serment, l'annonce de la formation du gouvernement fédéral et le serment des ministres. Tout cela devait se conclure à 14h00, sans débat prévu sur ces points.

Conclusion

Le premier tour de l'élection de Friedrich Merz a révélé des tensions au sein de la coalition. Son incapacité à obtenir les voix nécessaires souligne les défis politiques auxquels il est confronté. L'issue de cette situation pourrait avoir des répercussions sur la stabilité du gouvernement allemand.