Marko Perkovic, connu sous le nom de Thompson, est un chanteur très populaire en Croatie. Son succès, cependant, est teinté de controverses. Selon la plateforme de vente de billets Entrio, il a vendu plus de 500 000 billets pour son concert à Zagreb, prévu en juillet. Si tous les acheteurs assistent, cela pourrait devenir le plus grand concert payant du monde.
Ce concert pourrait battre le record précédent détenu par le groupe britannique Coldplay, qui avait rassemblé 223 000 spectateurs en janvier 2025. Cette performance de Thompson, véritable icône du folk rock, marque un tournant dans l'histoire des concerts en Croatie.
Thompson, qui a acquis sa notoriété durant la guerre des années 1990, tire son nom de scène d'un pistolet-mitrailleur. Ce choix symbolique renvoie à une époque troublée de l'histoire croate, ajoutant une couche de complexité à son image publique.
Malgré son statut de chanteur populaire, Thompson n'a jamais caché son soutien au régime oustachi, un mouvement fasciste qui a sévi durant la Seconde Guerre mondiale. Ce régime a été responsable de la persécution et de la mort de centaines de milliers de personnes, y compris des Serbes et des Juifs.
Les concerts de Thompson sont souvent marqués par des saluts fascistes et des références à ce passé sombre. Ces éléments ont conduit le Centre Simon Wiesenthal à l'accuser de glorifier le génocide à travers ses paroles. En conséquence, plusieurs de ses concerts ont été annulés dans divers pays européens.
Pour Thompson, il n'y a rien de controversé dans sa chanson emblématique « Bojna Cavoglave ». Il soutient que le passé pro-nazi de la Croatie est devenu moins tabou, et l'utilisation de symboles oustachis est de plus en plus acceptée.
Cette évolution dans la perception publique soulève des questions sur la mémoire collective et la manière dont l'histoire est interprétée. Les concerts de Thompson continuent d'attirer des foules, malgré les critiques.
En somme, Marko Perkovic, alias Thompson, incarne une figure complexe de la musique croate. Son succès commercial, couplé à un passé controversé, soulève des débats sur l'identité nationale et la mémoire historique. Alors que le concert de Zagreb approche, les enjeux autour de sa musique et de son image restent plus que jamais au cœur des discussions en Croatie.