En décembre 2023, une affaire tragique a secoué la communauté de Chanéac, en Ardèche. Deux chasseurs ont retrouvé leurs sept chiens de chasse abattus sur un terrain appartenant à la communauté Longo Maï. Cette situation a suscité de vives réactions et des tensions au sein de la région.
Le 16 décembre 2023, lors d'une battue, les chiens de chasse ont pénétré sur les terres de Longo Maï. Ce groupe, héritier du mouvement néorural des années 1970, a connu un événement tragique lorsque les chiens ont attaqué des cochons de la ferme. En réponse, un membre de la communauté a décidé de tirer, tuant les sept animaux.
Suite à cette attaque, trois cochons ont dû être euthanasiés. Cet incident a engendré une série de conséquences juridiques et sociales, provoquant des débats au sein de la communauté locale.
Le tribunal de Privas a rendu son verdict en condamnant l'auteur des tirs à six mois de prison avec sursis. Les propriétaires des chiens ont également reçu une amende de 450 euros chacun, en plus des dommages et intérêts. Cette décision a été qualifiée par l'avocat des chasseurs, Me Frédéric Vignal, de « jugement de Salomon ».
Le tribunal a estimé que l'attaque des chiens ne justifiait pas l'usage d'une arme. L'auteur des tirs a exprimé sa déception, affirmant qu'il se sentait contraint d'agir ainsi pour protéger les cochons.
À la sortie du tribunal, l'auteur des tirs a été accueilli par des huées de chasseurs venus soutenir l'autre camp. Un des chasseurs condamnés a refusé de commenter, exprimant son mécontentement face à la décision. Me Thomas Bonzy, représentant des chasseurs, a indiqué qu'un appel était envisagé.
Les tensions se sont intensifiées après la publication de photos des chiens morts sur les réseaux sociaux. La communauté Longo Maï a alors fait face à un torrent de menaces et d'actes d'intimidation, selon l'avocat Vincent Brengarth.
Cette affaire a mis en lumière les tensions rurales entre les chasseurs et la communauté de Longo Maï. Les événements ont révélé des divisions profondes dans la région, exacerbées par des perceptions erronées et des fantasmes circulant autour de la communauté.
Les conséquences de ce jugement pourraient avoir des répercussions durables sur les relations entre les différentes parties. La communauté espère que cette décision pourra contribuer à apaiser les tensions existantes.
En somme, l'affaire des chiens de chasse abattus à Chanéac soulève des questions cruciales sur la protection des animaux et les droits des chasseurs. Alors que des appels sont envisagés, la situation reste tendue et pourrait encore évoluer dans les mois à venir.