Les leaders de gangs et les fournisseurs de petites embarcations figurent parmi les premières cibles des sanctions au Royaume-Uni. Ces mesures visent à lutter contre les migrants traversant la Manche. Les criminels présumés voient leurs actifs gelés et sont interdits de voyager au Royaume-Uni.
Les nouvelles sanctions touchent des individus tels que Bledar Lala, un Albanais lié au trafic de migrants depuis la Belgique, et Alen Basil, un ancien traducteur de police. Ce dernier est maintenant accusé de diriger un réseau de trafic humain depuis la Serbie.
Le secrétaire d'État aux affaires étrangères, David Lammy, a décrit ces sanctions comme un moment historique. Cependant, des experts estiment que l'impact pourrait être limité en raison de l'ampleur des réseaux de trafic.
Les enquêteurs britanniques peuvent désormais saisir les actifs des individus et groupes sanctionnés. De plus, les entreprises au Royaume-Uni doivent couper tout lien financier avec ces personnes. Parmi les cibles, se trouve une entreprise chinoise, Weihai Yamar Outdoors Product Co, accusée de fabriquer des embarcations gonflables utilisées pour le trafic.
Lammy a déclaré : "Nous menons la lutte contre les trafiquants qui facilitent la migration irrégulière." Son message aux gangs est clair : ils seront tenus responsables de leurs actions.
Malgré les sanctions, l'Observatoire de la Migration de l'Université d'Oxford souligne que l'impact pourrait être faible. La directrice, Dr Madeleine Sumption, a exprimé son scepticisme quant à la capacité de ces sanctions à changer la donne concernant les traversées en petites embarcations.
Elle a noté que la coopération des autres pays où opèrent les trafiquants est essentielle pour l'efficacité de ces mesures. Les sanctions ciblant des individus pourraient n'avoir qu'un impact marginal sur le problème.
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement travailliste a introduit plusieurs mesures contre le trafic de personnes. Cela inclut un nouveau délit pénal pour avoir mis en danger la vie d'autrui en mer. La législation en cours prévoit l'utilisation de pouvoirs anti-terroristes contre les trafiquants.
Les suspects pourraient faire face à des interdictions de voyage, des restrictions sur les réseaux sociaux et des limitations téléphoniques. Cependant, les chiffres récents montrent que 2025 a déjà établi un nouveau record pour les arrivées en petites embarcations.
En somme, bien que les sanctions soient un pas en avant dans la lutte contre le trafic de migrants, leur efficacité reste à prouver. Avec plus de 21 000 personnes ayant traversé la Manche cette année, la situation demeure préoccupante. Les efforts du gouvernement doivent s'intensifier pour faire face à ce défi complexe.