Le Tribunal Suprême de l'Inde a récemment modifié son ordre précédent, qui demandait aux autorités de Delhi et de ses banlieues de déplacer tous les chiens errants vers des refuges. Cette décision fait suite à des protests massives de groupes de protection des animaux. La cour a déclaré que les chiens errants devraient être relâchés après avoir été vaccinés et stérilisés.
Cependant, les chiens présentant des comportements agressifs ou atteints de rage devront être immunisés et maintenus dans des refuges. De plus, le tribunal a interdit de nourrir les chiens errants dans des espaces publics et a ordonné l'établissement de zones dédiées à cet effet.
Le 11 août, une chambre de deux juges avait exprimé des inquiétudes concernant l'augmentation des "morsures de chiens menant à la rage" à Delhi et dans ses environs. Selon des sources municipales, la population de chiens errants à Delhi est estimée à un million, avec une augmentation également observée dans les banlieues telles que Noida, Ghaziabad et Gurugram.
L'Inde compte des millions de chiens errants et représente 36 % des décès liés à la rage dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé. Pour faire face à ce problème, le Tribunal Suprême avait ordonné aux autorités de la capitale de rassembler tous les chiens errants et de les placer dans des refuges.
Cette ordonnance a suscité de vives réactions et des défis juridiques de la part de plusieurs groupes de protection des animaux. Ces derniers ont plaidé pour des solutions plus humaines, telles que la vaccination et la stérilisation, avertissant que l'enfermement de tous les chiens errants entraînerait des problèmes de surpopulation et d'euthanasie.
Face à cette réaction, le Tribunal Suprême a constitué une chambre de trois juges pour examiner le défi. Dans son jugement de vendredi, la cour a suspendu l'ordre précédent, précisant que les chiens non agressifs et non infectés pouvaient être relâchés sur leur site de capture après vaccination et stérilisation.
Le tribunal a également mentionné que les amoureux des animaux pouvaient demander aux municipalités d'adopter des chiens errants, mais que ces animaux ne devaient pas être retournés dans la rue. De plus, des mesures seront prises contre ceux qui seraient surpris à nourrir des chiens errants dans des zones publiques.
Le Tribunal Suprême a annoncé qu'il élaborera une politique nationale concernant les chiens errants, après avoir entendu des cas similaires en attente dans différents États. Cette démarche vise à établir un cadre législatif pour gérer la situation des animaux errants de manière plus efficace.
La décision du Tribunal Suprême de l'Inde marque un tournant dans la gestion des chiens errants à Delhi. En équilibrant les préoccupations de santé publique et le bien-être animal, la cour cherche à trouver une solution qui soit à la fois humaine et pratique. L'avenir des chiens errants dépendra des politiques qui seront mises en place dans les mois à venir.