Dans le contexte politique actuel, l'annonce de Pedro Sánchez de se rendre en Chine et au Vietnam suscite des interrogations. Ce voyage, prévu pour le mois prochain, rappelle des événements passés, notamment la Révolution Culturelle et les mouvements de mai 68 en France. La proximité de ces pays avec l'Espagne, du moins dans l'esprit de Sánchez, semble un peu surprenante.
La décision de Sánchez de voyager en Chine pourrait être interprétée comme une stratégie politique. En effet, il a souvent comparé des régions comme Almería et Cádiz à des provinces voisines. Cela soulève des questions sur sa vision des relations internationales et sur sa perception des enjeux géopolitiques.
De plus, la Constitution de la République Populaire de Chine de 1982 pourrait lui sembler plus attrayante que la Constitution espagnole, jugée vieillissante. Cela reflète les tensions internes qu'il rencontre avec ses partenaires politiques tels que Sumar et Podemos. Ces derniers critiquent souvent ses décisions, ce qui complique sa position.
Sánchez s’appuie sur ses alliés pour maintenir son pouvoir, mais cette dépendance présente des risques. Les concessions qu'il fait quotidiennement ne garantissent pas un soutien à long terme. Par exemple, son récent accord avec le parti de Puigdemont sur l'immigration a déjà été mis à mal par des votes qui ont contourné ses initiatives.
Il est essentiel de noter que le même jour, Junts a voté avec le PP et Vox pour abroger la prohibition de la chasse au loup. Ces actions montrent une fragmentation croissante au sein du gouvernement, rendant la gouvernance plus complexe.
Le climat au sein du Congrès est tendu. La vice-présidente, Yolanda Díaz, s'est opposée non seulement à la terminologie mais aussi au concept même de réarmement, demandant la sortie de l'Espagne de l'OTAN. Cela rappelle les luttes des années 80, où la gauche s'opposait fermement à la présence militaire étrangère.
Pourtant, malgré ces tensions, la défense de la Constitution semble être négligée. Des événements récents, comme le refus de débattre des amendements du Sénat, montrent que la protection constitutionnelle est mise à l'épreuve. Le rôle des institutions est crucial pour maintenir l'ordre démocratique.
Alors que la pression pour approuver les budgets augmente, Sánchez envisage de ne pas les présenter. Selon l'article 134.3 de la Constitution, le gouvernement est tenu de soumettre les budgets au Congrès. Cela pourrait avoir des conséquences significatives sur la stabilité économique de l'Espagne.
Il est important de comprendre que, même si l'approbation des budgets n'est pas obligatoire, leur présentation l'est. Ignorer cette obligation pourrait affaiblir encore plus la position de Sánchez au sein de son propre parti et parmi ses partenaires.
En somme, la situation politique en Espagne est complexe et en constante évolution. Les voyages de Sánchez à l'étranger, ses alliances fragiles et les défis parlementaires soulignent les tensions internes. La nécessité d'une gouvernance stable et d'une défense des principes démocratiques est plus importante que jamais. L'avenir politique de Sánchez et de l'Espagne dépendra de sa capacité à naviguer ces eaux tumultueuses.