Lors des échanges de coups en mai, l'armée pakistanaise a affirmé que ses chasseurs JC-10, fabriqués en Chine, avaient abattu plusieurs avions de combat indiens Rafale, d'origine française. Dans les montagnes de la région contestée du Cachemire, les Pakistanais ont bombardé des positions indiennes avec des missiles de longue portée PL-15, également chinois. C'était la première fois que ces armes avancées étaient utilisées en combat réel.
Les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, ont pris note de cet affrontement. Elles ont analysé chaque détail, conscientes que le développement militaire de Pékin avait été crucial pour permettre à son allié pakistanais de résister à l'Inde. Cela a conduit à une tregua entre les deux nations après des échanges d'attaques.
Le Dialogue Shangri-La, un forum militaire majeur en Asie-Pacifique, a débuté à Singapour avec la participation de ministres de la Défense et de hauts responsables de 47 pays. L'intervention la plus attendue était celle du secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth. Ce dernier a surpris en adoptant une narrative plus agressive sur la menace chinoise, appelant ses alliés à augmenter leur dépense en défense.
Hegseth a déclaré : "La menace que représente la Chine est réelle et pourrait être imminente." Il a insisté sur la nécessité pour ses alliés asiatiques de s'inspirer des pays européens, en visant un objectif de dépense de 5 % du PIB, comme promis par les membres de l'OTAN.
Concernant la stratégie des États-Unis, Hegseth a révélé que le pays se "réorientait vers la dissuasion de l'agression de la Chine communiste." Il a souligné qu'Asie est "le théâtre prioritaire d'opérations" pour Washington. "Nous nous engageons à garantir que la Chine ne puisse pas nous dominer, ni nos alliés," a-t-il ajouté.
Les responsables américains cherchent à convaincre leurs homologues asiatiques que les États-Unis sont un partenaire plus fiable que la Chine. Cependant, ce message n'a pas trouvé écho dans de nombreux pays, qui craignent autant la guerre commerciale de Trump que l'affirmation de la Chine dans des zones sensibles.
La situation de Taïwan, considérée par la Chine comme son territoire, est un sujet délicat au forum. Pékin continue de faire pression sur Taipei avec des simulations d'invasion. Pendant ce temps, les États-Unis renforcent les défenses de l'île. L'administration Trump n'a pas encore clairement indiqué si elle défendrait Taïwan en cas d'attaque chinoise.
Hegseth a cité Trump, affirmant que la Chine ne tenterait pas d'envahir Taïwan durant son mandat. Cependant, il a averti que toute action dans ce sens aurait des "conséquences dévastatrices" pour la région indo-pacifique et le monde.
Un autre sujet crucial discuté à Singapour est la menace nucléaire de la Corée du Nord. Récemment, les médias nord-coréens ont diffusé des images de Kim inspectant un sous-marin à propulsion nucléaire en construction. Ce système d'armement pourrait transporter jusqu'à une dizaine de missiles.
De nombreux analystes doutent que la Corée du Nord, un pays isolé et sanctionné, ait pu développer une telle arme sans l'aide technologique de son allié russe. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l'équilibre des forces dans la région.
Le dialogue autour des tensions en Asie-Pacifique met en lumière les défis sécuritaires croissants. La montée en puissance militaire de la Chine et les réponses des États-Unis sont des éléments clés à surveiller. Les interactions entre ces nations façonneront l'avenir de la stabilité régionale et mondiale.