Vivre en Chine, que ce soit dans une ville de premier, deuxième ou troisième niveau, c'est découvrir un monde futuriste. Les expatriés espagnols sont souvent fascinés par le développement des grandes métropoles chinoises. L'expérience d'un correspondant ayant vécu à Pékin et à Shanghaï illustre cette réalité. Par exemple, il peut payer ses courses avec son visage grâce à Alipay.
Il utilise parfois des taxis autonomes, et son quartier est surveillé par un robot. De plus, il a pour voisine une personne âgée équipée d'un exosquelette pour faire de la randonnée. Cette avancée technologique est impressionnante dans un pays qui, depuis son essor économique, est devenu une terre d'opportunités.
Les dirigeants mondiaux reconnaissent l'importance de la Chine. Chaque année, ils attendent avec impatience de visiter Pékin. Cela leur permet de conclure des accords commerciaux profitables. Récemment, un porte-parole du gouvernement chinois a affirmé que l'Espagne est à la pointe des relations entre la Chine et l'Europe.
Pedro Sánchez, lors de sa dernière visite, est devenu le leader européen ayant le plus souvent visité Pékin depuis la pandémie. L'Espagne envoie également le plus de délégations en Chine, cherchant à établir des partenariats dans le tourisme et le commerce.
Malgré ces relations, il est crucial de ne pas ignorer les problèmes de droits de l'homme. En Chine, un avocat de droits humains a été interné dans un hôpital psychiatrique après avoir dénoncé le harcèlement policier. Ce harcèlement visait des étudiants ayant participé à des manifestations contre les restrictions sanitaires.
De plus, plusieurs juristes chinois, membres du mouvement des Nouveaux Citoyens, sont emprisonnés pour avoir tenté de promouvoir un système politique plus démocratique. La répression est particulièrement forte sous le régime de Xi Jinping.
Lors de sa rencontre avec Xi Jinping, Sánchez a loué les relations entre l'Espagne et la Chine, mais a évité de mentionner les problèmes de répression. Des journalistes, comme Sophia Huang, ont été condamnés pour avoir dénoncé des abus, illustrant la situation difficile pour ceux qui critiquent le régime.
En fin d'année dernière, 45 activistes de Hong Kong ont été condamnés pour avoir conspiré contre le gouvernement. Ces condamnations résultent d'une loi répressive imposée par Pékin, qui a réduit les libertés civiles dans la région.
Amnesty International a exhorté Sánchez à aborder ces sujets sensibles lors de sa visite. L'organisation a demandé que les recommandations des mécanismes de droits de l'homme de l'ONU soient mises en œuvre, notamment concernant la situation au Xinjiang.
La lettre a également soulevé des préoccupations sur l'utilisation de la peine de mort en Chine. Malgré ces appels, ces questions n'ont pas été abordées lors de la rencontre entre Sánchez et Xi Jinping.
En somme, vivre en Chine offre un aperçu d'un futur technologique fascinant. Cependant, il est essentiel de ne pas négliger les questions de droits de l'homme. Les relations entre l'Espagne et la Chine doivent être équilibrées par une prise de conscience des défis éthiques et humanitaires qui persistent.