Joël Le Scouarnec a été condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion. Cette décision a été prise après un procès hors norme de trois mois. L'ancien chirurgien a reconnu l'intégralité des faits, y compris ceux qui étaient prescrits. Il a également admis sa responsabilité dans le suicide de deux parties civiles.
La cour criminelle du Morbihan a décidé d'écarter la mesure de rétention de sûreté, malgré la demande du ministère public. Cette mesure, instaurée en 2008, s'applique aux criminels jugés très dangereux. Elle permet de placer ces individus dans un centre de soins après leur peine.
Pour justifier sa décision, la cour a pris en compte l'âge de Joël Le Scouarnec, qui a 74 ans. Elle a également noté sa reconnaissance des actes commis et sa prise de conscience de leur gravité. La cour a souligné la volonté de l'accusé de réparer les conséquences de ses actes.
Au cours du procès, il a répondu aux questions des parties civiles sans chercher à éviter la confrontation. Cela a montré une certaine volonté de transparence de sa part, ce qui a été pris en compte dans la décision finale de la cour.
La cour a estimé que rien dans le comportement de Joël Le Scouarnec ne permettait d'affirmer qu'il présenterait une dangerosité comparable à celle d'avant son incarcération. Depuis 2017, il s'est engagé dans une démarche de soins, ce qui a été un facteur déterminant dans la décision de ne pas prononcer de rétention de sûreté.
Bien que la cour reconnaisse l'existence d'un risque de récidive, elle a jugé que ce risque ne justifiait pas une mesure exceptionnelle comme la rétention de sûreté. Cette décision a été fondée sur des éléments concrets et non sur des spéculations.
Joël Le Scouarnec a écopé de la peine maximale prévue pour des violations aggravées et d'agressions sexuelles. La cour a rappelé que les infractions sexuelles envers plusieurs victimes ne peuvent être punies au-delà de 20 années de réclusion criminelle.
Les près de 300 victimes espéraient une mesure de rétention de sûreté, craignant que l'accusé ne sorte jamais de prison. Cependant, la cour a souligné que le droit actuel ne permet pas de telles mesures. Joël Le Scouarnec doit encore faire face à d'autres enquêtes concernant des agressions sexuelles et des viols.
La condamnation de Joël Le Scouarnec à 20 ans de réclusion soulève des questions sur la justice et la protection des victimes. Bien qu'il ait reconnu ses actes, la décision de ne pas imposer de rétention de sûreté a surpris de nombreuses personnes. Cette affaire met en lumière les défis du système judiciaire face à des crimes graves.