Santos Cerdán León, né en Milagro en 1969, est devenu copropétaire de la société Servinabar depuis le 1er juillet 2016. Avec 45% des actions, il a participé à plusieurs adjudications publiques depuis 2017, totalisant 106,1 millions d'euros. Son implication soulève des questions sur l'intégrité des processus d'attribution des contrats.
Le département de Cohésion Territoriale de Navarre, dirigé par Oscar Chivite, a choisi Servinabar pour le projet des tunnels de Belate. Ce projet, le plus important de la région, représente un investissement de 76 millions d'euros. Cela soulève des interrogations sur les critères de sélection et l'influence de Cerdán dans ces décisions.
En plus des tunnels, Servinabar a remporté d'autres contrats, comme ceux pour le collège d'Arbizu et les offices du pavillon Navarra Arena. Ces projets illustrent la portée de l'entreprise dans le secteur public, mais aussi les relations étroites entre les décideurs et les entrepreneurs.
María Chivite, présidente de Navarre, a déclaré ne pas se souvenir d'échanges avec Cerdán concernant Servinabar, malgré leur amitié. Cette déclaration a suscité des doutes sur la transparence des relations entre les acteurs politiques et économiques. Chivite a été vue avec des membres de Servinabar lors d'événements publics, renforçant les soupçons.
Des enregistrements ont révélé que Cerdán aurait reçu des paiements en espèces, ce qui a alimenté les accusations d'activités illicites. La relation entre Chivite et Cerdán va au-delà de la simple amitié, impliquant des rencontres fréquentes et des discussions sur des projets communs.
Les agents de la UCO ont confirmé leurs soupçons concernant le rôle de Cerdán dans un système de commissions illégales. Des documents trouvés dans un appartement à Elorrio ont révélé que Cerdán était copropriétaire de Servinabar pendant qu'il était député. Cela soulève des questions sur les conflits d'intérêts potentiels.
En outre, les irrégularités dans la procédure d'adjudication des tunnels de Belate ont été signalées. Chivite a été critiquée pour son lien avec Cerdán et la gestion des contrats publics. Elle a nié toute connaissance des actions de Cerdán en tant que copropriétaire de Servinabar.
La situation de Santos Cerdán et son rôle dans Servinabar mettent en lumière des enjeux importants concernant la transparence et l'intégrité dans la gestion des affaires publiques. Les relations entre les acteurs politiques et économiques doivent être examinées de près pour éviter toute forme de corruption ou de favoritisme. Les prochaines étapes de cette affaire pourraient avoir des répercussions significatives sur la confiance du public envers les institutions.