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Scandale du chlordécone aux Antilles : le Conseil de l'Europe juge la requête d'associations « irrecevable »

Publié le : 31 mars 2025

Contexte de la Contamination au Chlordécone

Le chlordécone, un pesticide utilisé jusqu'en 1993, a gravement contaminé les sols et les eaux de Martinique et Guadeloupe. Malgré les avertissements sur sa dangerosité, il reste détecté chez 90% de la population. Cette situation illustre un échec flagrant des autorités à protéger la santé publique.

Les ONG ont tenté de réclamer justice, mais le Conseil de l’Europe a jugé leur requête « irrecevable ». Cette décision a suscité de vives réactions, mettant en lumière les inégalités persistantes entre les territoires d’outre-mer et l’Hexagone.

Décision du Conseil de l’Europe

En mars 2024, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a saisi le Comité européen des droits sociaux (CEDS). Les ONG espéraient mettre un terme aux inégalités historiques et faire respecter les droits fondamentaux des Ultramarins. Cependant, le CEDS a statué que la France devait déclarer l’application de la Charte sociale européenne à ces territoires.

Sans cette déclaration, la Charte ne s'applique pas, ce qui a conduit à la décision du 19 mars 2025, déclarant la réclamation irrecevable. Cette situation soulève des questions sur l'engagement de la France envers ses territoires ultramarins.

Réactions des ONG et des Acteurs Locaux

La présidente de la FIDH, Alice Mogwe, a exprimé son indignation face à cette décision. Elle a souligné que cela contredit les principes du droit international des droits humains. Les ONG impliquées estiment que les populations de Guadeloupe et Martinique sont privées de justice et de réparations.

Sabrina Cajoly, directrice de l'association Kimbé Rèd FWI, a également critiqué cette décision. Selon elle, cela empêche les habitants de réclamer des indemnités pour des problèmes majeurs qui persistent depuis des décennies.

Problèmes de Gestion de l'Eau en Guadeloupe

En Guadeloupe, la gestion du réseau de distribution d'eau est catastrophique. De nombreux dysfonctionnements entraînent des coupures fréquentes d'eau potable. Les habitants subissent ainsi les conséquences d'une situation qui aurait dû être résolue depuis longtemps.

Le chlordécone continue d'affecter la santé des populations. Les ONG estiment que la France doit prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation et garantir l'accès à l'eau potable.

Conclusion

La situation liée au chlordécone et la décision du Conseil de l’Europe soulèvent des questions cruciales sur la justice sociale en France. Les populations de Guadeloupe et Martinique méritent une attention particulière et des solutions concrètes à leurs problèmes. L'égalité des droits doit être garantie, et les actions doivent être entreprises pour réparer les injustices passées.

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