
La Sécu, souvent perçue comme impécunieuse, doit-elle encore financer des traitements coûteux et innovants ? La réponse est oui, mais cela nécessite une révision des autres dépenses. Cette question suscite de l’incompréhension et de la colère, dépassant les malades et leurs proches.
Les médicaments révolutionnaires pour traiter des pathologies rares, les exosquelettes sophistiqués permettant de remarcher après un accident, et les cœurs artificiels prolongeant la vie des patients condamnés, sont souvent facturés à des tarifs faramineux. Ces innovations peuvent coûter entre des dizaines de milliers et des millions d’euros.
Récemment, un implant a été dévoilé, permettant à des testeurs, presque aveugles à cause d’une DMLA « sèche », de lire à nouveau. Ces avancées, bien que prometteuses, soulèvent des questions sur les coûts associés et leur accessibilité pour tous.
Ces projets nécessitent des années de recherche et mobilisent des centaines de scientifiques. Parfois, des milliards d’euros sont dépensés par des laboratoires publics ou privés, sans garantie de succès. L’incertitude est un facteur majeur dans le domaine de l’innovation en santé.
En effet, dans le meilleur des cas, des brevets permettent un retour sur investissement, mais pour une durée limitée. Cela pose la question de la viabilité de ces traitements face à des coûts qui peuvent sembler exorbitants.
La question de la prise en charge des traitements innovants par la Sécu est complexe. Bien qu’il soit possible de financer ces avancées, cela nécessite une réévaluation des dépenses dans d’autres domaines. L’avenir de la santé publique dépendra de notre capacité à équilibrer innovation et accessibilité.