Les récentes évolutions du nombre d'inscrits à France Travail suscitent des interrogations. En effet, selon la Dares, ces chiffres sont « très difficiles à interpréter » chaque mois. Cela est dû aux procédures d'actualisation des données, qui compliquent l'analyse.
En avril, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A (sans activité) est resté quasi stable. Ce constat est fait sans tenir compte de l’effet de la réforme du RSA et des changements dans les règles d’actualisation, comme l'indiquent les données publiées mardi.
Selon les statistiques du ministère du Travail, le nombre d'inscrits en catégorie A a progressé « entre 0 % et 0,5 % ». Cependant, en tenant compte des effets, la catégorie A enregistre une baisse de 5,5 %, soit une diminution de 186 800 demandeurs, atteignant ainsi 3,22 millions.
Pour les catégories A, B, C, incluant l’activité réduite, la hausse des demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) est estimée entre « + 0,8 % et + 1,1 % ». En tenant compte des bénéficiaires du RSA nouvellement inscrits, la catégorie A, B, C connaît une baisse de 2 %.
Depuis janvier, l’arrivée de nouveaux inscrits à France Travail perturbe les différentes catégories. De plus, l'impact d'une actualisation automatique pour les personnes non indemnisables, n'ayant pas encore signé leur « contrat d’engagement », complique davantage la situation.
Cette complexité statistique est appelée à perdurer durant toute la période de transition pour la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, qui est prévue pour durer jusqu’à trois ans.
La Dares privilégie les évolutions trimestrielles, considérant que les données mensuelles sont trop volatiles. Au premier trimestre, le nombre d'inscrits en catégorie A avait progressé de 0,8 %, hors inscription des bénéficiaires du RSA et évolution des règles d’actualisation.
Cette approche permet d'obtenir une vision plus claire de la situation du marché de l'emploi, malgré les fluctuations mensuelles. Les données trimestrielles offrent une meilleure perspective sur les tendances à long terme.
En résumé, l'analyse du nombre d'inscrits à France Travail est complexe en raison de divers facteurs. Les évolutions mensuelles restent difficiles à interpréter, et la Dares recommande de se concentrer sur les données trimestrielles. Cela permettra une meilleure compréhension de la situation du chômage en France.