La société canadienne de collants Sheertex a annoncé qu'elle allait procéder à des licenciements temporaires de 40 % de son personnel. Cette décision est en partie due aux tarifs que les États-Unis ont promis d'imposer sur les produits canadiens, a déclaré la PDG de l'entreprise mercredi.
Avant cette réduction, Sheertex, qui se spécialise dans les collants ultra-durables, employait environ 350 personnes. La société fait face à une incertitude financière considérable, exacerbée par des retards dans la clôture de son dernier tour de financement.
Katherine Homuth, la fondatrice de Sheertex, a souligné que l'entreprise génère 85 % de ses ventes aux États-Unis. Les modifications tarifaires imminentes pourraient avoir des conséquences désastreuses pour l'entreprise. En particulier, le tarif de 25 % annoncé par les États-Unis pourrait affecter gravement la rentabilité de Sheertex.
De plus, la suppression de l'exemption de de minimis, qui permettait aux commandes directes au consommateur de moins de 800 dollars d'être exemptées de droits de douane, pourrait aggraver la situation. Homuth estime que cela entraînerait un droit de 16 % en plus du tarif de 25 %.
La PDG a précisé que la pause d'un mois sur les tarifs n'est pas suffisante pour aider son entreprise. Les coûts d'envoi de colis ou de traversée de la frontière pourraient devenir plus élevés et plus complexes, ce qui pourrait dissuader les consommateurs.
Les changements tarifaires prévus ne sont pas seulement une menace pour Sheertex, mais aussi pour l'ensemble de l'industrie. Cela pourrait avoir un impact négatif sur les ventes et la compétitivité des produits canadiens sur le marché américain.
Les licenciements temporaires chez Sheertex illustrent les défis auxquels sont confrontées les entreprises canadiennes face aux tarifs américains. Alors que la situation évolue, il est crucial pour Sheertex de naviguer à travers ces incertitudes pour assurer sa survie et sa croissance future.