
Les proches de Christophe Gleizes sont « sous le choc ». Ils ont réagi ce jeudi après l’annonce de la cour d’appel de Tizi-Ouzou, en Algérie, qui a confirmé sa condamnation à sept ans de prison. Ce journaliste français de 36 ans est emprisonné depuis juin pour « apologie du terrorisme ».
Christophe Gleizes s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), un des plus gros clubs du pays. Il est basé à Tizi-Ouzou, à 100 km à l’est de la capitale, Alger. Il dispose de huit jours pour se pourvoir en cassation.
Invité de France Inter, son frère Maxime Gleizes a confié que la famille ne s’attendait pas à cette décision. « Les bruits de couloir nous annonçaient un apaisement de la diplomatie entre la France et l’Algérie », a-t-il ajouté. Cela faisait référence à des événements récents, comme la libération de l’écrivain Boualem Sansal.
Maxime Gleizes a exprimé son sentiment de tromperie. « On a cru à sa libération hier soir. Là, on a ce sentiment d’avoir été mené en bateau », a-t-il déclaré. Il a l’impression de se battre contre des moulins à vent, face à des facteurs qu’il ne comprend pas.
Malgré la situation, Maxime Gleizes ne souhaite pas abandonner. Il a affirmé qu’ils allaient continuer à se mobiliser pour obtenir la libération de son frère. « La grâce présidentielle serait l’option la plus proche », a-t-il précisé. Ils envisagent de stopper la procédure de cassation pour cela.
La compagne de Christophe, Valentine Martin, a également exprimé son désir de libération immédiate. « Je demande une grâce présidentielle dans les plus brefs délais », a-t-elle déclaré, soulignant que Christophe a déjà suffisamment payé.
Boualem Sansal a également partagé son point de vue. Il a été secoué par la condamnation de Christophe Gleizes. « J’étais à la fois effondré et heureux », a-t-il dit. Selon lui, l'État algérien n’avait pas besoin de poursuivre dans cet acharnement.
Il a critiqué la demande du procureur de dix ans de prison, la qualifiant de cruauté. Malgré cela, il reste optimiste et croit à une grâce présidentielle dans les semaines à venir.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a réagi en exprimant sa « profonde inquiétude » concernant la situation de Christophe Gleizes. Il a promis d’agir pour sa libération. Cette déclaration souligne l’importance de cette affaire au niveau international.
La situation de Christophe Gleizes demeure préoccupante. Les réactions de sa famille, de Boualem Sansal et d'Emmanuel Macron montrent l'impact de cette condamnation. L'espoir d'une grâce présidentielle reste présent, mais l'incertitude persiste pour ceux qui luttent pour sa libération.