Dans la région de l’Aube, l'industrie audiovisuelle, souvent perçue comme peu respectueuse de l'environnement, commence à changer. Le Studio OG, basé à Troyes, s'engage à adopter des pratiques plus durables. Cette initiative vise à réduire l'impact écologique de l'audiovisuel tout en maintenant un haut niveau de qualité.
Le Studio OG a récemment rejoint Ecoprod, une association qui promeut des pratiques écologiques dans le secteur audiovisuel. Olivier Gobert, son fondateur, souligne l'importance de cette démarche. « Avant même d’être adhérent, j’ai toujours fait attention à nos pratiques », précise-t-il.
Cette initiative vise à sensibiliser les professionnels de l'audiovisuel à l'importance de l'écologie. L'association propose des formations et recueille des retours d'expérience pour améliorer les pratiques. Le Studio OG est le premier en Aube à s'engager dans ce processus.
Un des principaux axes de l'engagement écologique est la réduction des déplacements. Olivier Gobert évoque l'importance de privilégier le covoiturage et le train au lieu de l'avion. « Avant, chacun prenait sa voiture. Désormais, nous nous retrouvons à un point de rendez-vous et nous nous déplaçons ensemble », explique-t-il.
À l'avenir, le Studio OG prévoit d'investir dans un véhicule plus adapté pour transporter plusieurs personnes. Cependant, l'utilisation de véhicules électriques reste problématique à cause de l'autonomie limitée des batteries pour les longs trajets.
La gestion des données est un autre aspect crucial pour réduire l'empreinte carbone. « Nous travaillons avec de petits serveurs pour les projets en cours et stockons le reste des données sur des disques déconnectés », indique Olivier Gobert. Cette méthode permet de mieux gérer les ressources et de limiter les dépenses énergétiques.
Concernant le matériel, le Studio OG renouvelle régulièrement ses équipements. « Nous revendons notre matériel, ce qui lui donne une seconde vie. Nous essayons de conserver les éléments qui peuvent être réutilisés pour de futurs projets », ajoute-t-il.
Un autre domaine où des progrès significatifs ont été réalisés est l'éclairage. « Nous sommes passés des lampes au tungstène aux LEDs, ce qui permet de réduire la consommation d'énergie d'environ dix fois », souligne Olivier Gobert. Cette transition vers des technologies plus efficaces est essentielle pour diminuer l'impact environnemental.
Olivier Gobert insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas de greenwashing. « Il y a des actions concrètes à mettre en place, mais cela doit être fait avec bon sens et sans punir les acteurs de l'industrie », conclut-il.
Le Studio OG montre qu'il est possible de concilier créativité et respect de l'environnement dans l'industrie audiovisuelle. Avec des initiatives comme celles-ci, l'audiovisuel dans l'Aube peut devenir un exemple à suivre. L'engagement envers des pratiques durables est essentiel pour l'avenir de ce secteur.