Un citoyen américain, Junseo Hagh, a été expulsé du Canada à six reprises, provoquant l'intrigue des avocats en immigration. Après sa dernière expulsion, il est revenu au Canada, affirmant vouloir "terminer ce qu'il avait commencé". Cette situation soulève des questions sur la sécurité à la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Un mandat de perquisition indique que Hagh aurait probablement introduit une arme à feu en Colombie-Britannique. Bien qu'il n'ait pas été accusé d'infractions liées aux armes, il est actuellement en détention pour être revenu au Canada sans autorisation. Les experts en immigration sont perplexes face à ses multiples expulsions, surtout dans le contexte de tensions entre les deux pays.
Hagh, âgé de 21 ans, a déjà purgé des peines de prison pour des infractions similaires. Son avocat, Roy Kim, a déclaré que son client n'avait pas encore plaidé et a refusé de commenter davantage. La situation de Hagh est considérée comme inhabituelle par les avocats, qui s'interrogent sur la manière dont il a pu revenir à plusieurs reprises.
Hagh est non-verbal et souffre de problèmes de santé mentale. Il vit dans la rue depuis l'âge de 15 ans, ayant erré entre Los Angeles, New York et la Colombie-Britannique. Son premier séjour au Canada remonte à son enfance, sous un permis d'études. Après l'expiration de ce permis, il a été impliqué dans une altercation où il a sorti une hache, ce qui a conduit à son arrestation pour des raisons d'immigration.
Après cette arrestation, une ordonnance d'exclusion lui a été imposée, le bannissant du Canada pendant un an. Malgré cela, il a violé cette ordonnance et est revenu au Canada peu après, ce qui a entraîné une série de déportations.
Le mandat de perquisition révèle que Hagh a été expulsé du Canada six fois, souvent peu de temps après son retour. En juillet 2024, il a été expulsé, mais seulement 16 jours plus tard, il a de nouveau tenté de franchir la frontière. Les autorités ont noté que Hagh a souvent réussi à entrer au Canada sans passer par un point d'entrée, ce qui complique la surveillance à la frontière.
Les avocats en immigration s'inquiètent de la facilité avec laquelle Hagh a pu entrer et sortir du Canada. Christine Jurusik, avocate en immigration, a souligné que le Canada et les États-Unis partagent une frontière largement non défendue, permettant à des individus comme Hagh de traverser sans être interceptés.
Lors de son dernier procès, le juge a reconnu que Hagh avait un passé difficile, mais a tout de même imposé une peine de 120 jours. Le juge a souligné que les violations répétées des ordonnances d'immigration nécessitaient des sanctions sévères. Hagh a été vu traversant illégalement la frontière le lendemain de sa dernière expulsion, ce qui a conduit à son arrestation par les autorités américaines.
Les experts estiment que le cas de Hagh est un anomalie et ne reflète pas une tendance générale. Bien que cela soulève des préoccupations, ils croient que la majorité des Américains ne cherchent pas à entrer illégalement au Canada. Hagh reste actuellement en détention, avec un procès prévu pour juillet 2025.
Le cas de Junseo Hagh met en lumière les défis de la sécurité aux frontières et les complexités des lois sur l'immigration. Alors que les tensions entre les États-Unis et le Canada persistent, il est crucial d'examiner les mécanismes en place pour prévenir de telles situations. Hagh, avec son histoire troublée, continue de défier les autorités, soulevant des questions sur l'efficacité des mesures de contrôle à la frontière.